EDM – Entre votre parcours atypique puisque vous avez longtemps exercé dans la société civile, vos prises de positions sans concession et parfois dérangeantes pour votre propre camp, vos succès à toutes les élections sans discontinuer depuis plus de 30 ans, vous apparaissez comme un ovni dans le paysage politique. Quelle est votre histoire ?
Lionnel Luca – J’appartiens à la classe ouvrière. Mon grand-père, le père de ma mère, a travaillé chez Renault : dans plusieurs usines parce qu’il avait tendance à partir avant qu’on ne le « vire ». C’était son caractère. Il avait mis le drapeau rouge sur son usine en 36. Et ma mère est née un 1er Mai. C’était inexact mais il fallait que ce soit un 1er mai !… J’ai déjà un héritage politique du côté de ma mère. Quant à mon père, il est né dans un petit village roumain improbable du Banat. Il a découvert la France en tant que fils de travailleur immigré puisqu’après la Première Guerre, la France est allée chercher des travailleurs en Europe centrale. On avait perdu 1 400 000 soldats, la main-d’œuvre manquait. Mon grand-père et ma grand-mère sont ainsi arrivés en France en 1929. Lui a posé le goudron des routes et ramassé les poubelles à Paris. Ils résidaient à Issy-Les-Moulineaux, avec tous ceux qu’on appelait alors les « Métèques » : Yougoslaves, Hongrois, Roumains, Tchèques… Mon père et son frère ont fait l’école roumaine et l’école française et ont obtenu leur certificat d’études. C’était l’époque où les instituteurs français de gauche apprenaient à aimer la France à tous les élèves y compris les étrangers. C’est donc grâce aux instituteurs de la IIIe République qu’ils sont devenus Français.
A l’été 41, mon père et mon oncle sont rentrés en Roumanie. Ils se sont retrouvés dans la Roumanie fasciste pro-hitlérienne du maréchal Antonescu. Ils étaient considérés comme suspects, car ils arrivaient de la France du Front Populaire. Mon oncle comme mon père avaient d’ailleurs des idées plutôt communistes. A Issy-Les-Moulineaux, ils avaient porté le foulard rouge du Pionnier, ils avaient connu les vacances du Front Populaire. Arrivant de la France, ils étaient automatiquement considérés comme « communistes ». Mon oncle a d’ailleurs vendu clandestinement le journal communiste roumain (il n’y avait que 300 communistes en Roumanie). Il ne le vendait pas tant en qualité de militant, mais parce que pour lui, la classe ouvrière, c’était le Parti Communiste. Mon père était très anti-nazi et anti-allemand. Il a été arrêté avec un bouquin qui l’a sauvé, paradoxalement, grâce à sa couverture. On y voyait un Allemand qui mettait un coup de pied aux fesses à un juif et les Allemands ont cru qu’il s’agissait d’un livre anti-juif alors que c’était au contraire un ouvrage qui dénonçait la condition des Juifs. Mon père est passé près. Après la Guerre, lui et mon oncle ont quitté clandestinement la Roumanie, et à Vienne ils se sont engagés dans la Légion Etrangère. Mon père s’est battu pour la France, comme Sergent-Chef de la Légion Etrangère durant 6 ans en Indochine. J’ai eu un débat en 1998 avec Elisabeth Guigou, qui refusait la naturalisation aux légionnaires qui s’étaient battus pour la France. Mon père a quitté la Légion en 1952, il a été naturalisé en 1954. Il a fallu une loi en 98, que j’ai proposée avec Charles Cova, pour octroyer la naturalisation aux légionnaires d’origine étrangère.
En 1952, mon père a voulu reprendre une vie civile normale. A Boulogne-Billancourt, il s’est retrouvé de nouveau à l’usine, ajusteur P3 ; il travaillait sur la Caravelle Dassault, mais il ne supportait pas « les petits chefs ». Il a acheté une boutique à Garches grâce à un prêt de son patron et a ouvert un magasin de prêt à porter homme. Il n’y connaissait rien. Ma mère, qui était secrétaire, s’est faite couturière et ils se sont construit une nouvelle vie ; mon père a réussi à sortir de sa condition. Quand j’étais môme, j’attendais mon père à la sortie de l’usine et j’ai grandi par la suite dans la banlieue aisée de Garches. On voyait passer Guy Béart et d’autres vedettes. Je passais les vacances de juillet en Normandie et on prenait les vacances d’août ici, à Cannes ou au Cros de Cagnes.
C’est drôle, j’ai eu une double vie. Je marche sur deux jambes. L’une très française du côté de ma mère : Roussel, ça remonte aux Vikings. Et l’autre cosmopolite, par les origines de mon père. C’est pour ça que les origines de chacun ne m‘intéressent pas. Ce qui m’intéresse, c’est que l’on défende tous le même drapeau. Certes, je possède un drapeau roumain duquel on a arraché l’emblème communiste, que j’ai récupéré à Timisoara en 90 après la révolution roumaine, mais c’est un héritage, pas plus. Mon drapeau, c’est celui de la France.
Comment êtes-vous venu à la politique ?
En fait, j’ai grandi dans un milieu où on faisait de la politique, où on parlait de politique. Je suis aussi de la génération qui a découvert la politique à la télé. Le Général De Gaulle et ses conférences de presse, la guerre du Viêt Nam, l’assassinat de Kennedy. Le premier slogan que j’ai vu à 8 ans, c’était “OAS vaincra” sur les murs à Paris. Je ne comprenais pas et on ne m’a pas trop expliqué non plus. Et puis lors de l’élection présidentielle de 65, la première élection du président de la République au suffrage universel, j’étais déjà un militant. J’arrachais toutes les affiches sauf celle de De Gaulle, parce que pour mon père, le seul candidat c’était De Gaulle. Tous les autres étaient des incapables ou des corrompus; quant aux communistes il n’en était pas question. J’ai grandi dans ce milieu où De Gaulle incarnait la France. Les partis politiques n’avaient aucun intérêt.
En 67, pour les législatives, Jacques Baumel, ancien secrétaire du CNR, maire de Rueil Malmaison, est candidat à la députation. Je partais en vélo et je collais les affiches dans toute la circonscription. J’étais seul, sans organisation. J’ai retrouvé Jacques Baumel en 97, je lui ai raconté. Je n’imaginais pas à cette époque qu’un jour je le rencontrerais à l’Assemblée nationale ; c’était son dernier mandat, moi mon premier. C’était un personnage impressionnant. Il est vrai qu’avoir été secrétaire du Conseil National de la Résistance, c’est autre chose que de sortir de Sciences Po ou de l’ENA.
Qu’est-ce qui vous a décidé à franchir le pas pour vous engager en politique en qualité d’élu ?
Mitterrand ! Et l’arrivée de quatre communistes au gouvernement ! Jusqu’en 1981, je suis militant en « free-lance ». Mon père voyait la France revivre ce qu’avait vécu la Roumanie, des communistes entrant au gouvernement, puis mettant la main dessus et enfin l’entrée des troupes russes dans le pays. J’étais conditionné à ne pas laisser revivre la même chose en France. Aujourd’hui ça peut faire sourire, mais à l’époque, l’équilibre de la terreur, le Mur de Berlin, ça ne faisait pas rire.
J’ai adhéré à l’UJP en 69, juste avant le départ du Général De Gaulle, j’ai rencontré des adhérents ici, mais ça ne m’a pas donné envie de participer. En 74, à deux ou trois étudiants de fac de Lettres, on a créé un groupe pour soutenir Chaban. J’ai été sollicité pour participer au service d’ordre de Chaban lorsqu’il est venu faire son premier meeting au Palais de la Méditerranée. J’étais troisième ligne de rugby. Ma première photo parue dans la presse, c’est dans le Nice Matin du 22 avril 1974. J’apparais derrière Chaban en train de bloquer la foule. On a fait campagne dans la circonscription, parce que les notables de l’UDR regardaient déjà vers Giscard. En 74, je n’avais pas encore l’âge pour voter ; Giscard élu, c’était le retour à la droite traditionnelle, orléaniste.
J’ai suivi Michel Jobert au Mouvement des Démocrates, qui prétendait se situer ailleurs qu’à gauche ou à droite. J’ai été le secrétaire du mouvement dans les Alpes-Maritimes en 75-76. Finalement Jobert est tombé à gauche avec Mitterrand. Alors je l’ai quitté.
En 76, quand Jacques Chirac s’éloigne de Giscard et crée le RPR, j’adhère au RPR dès décembre 76. C’est le retour aux sources. De 76 à 81, je participe à toutes les réunions mais je me tais. Je poursuis mes études, je deviens professeur d’histoire-géographie mais en même temps je distribue des tracts, je colle les affiches, je participe à la campagne des Européennes en 79 pour Michel Debré. On a fait des réunions avec cinq personnes… J’ai le souvenir d’une réunion à Conségudes. Tous les élus municipaux étaient rassemblés. On leur vend la défense des intérêts de la France en Europe par Michel Debré, et quand on a vu les résultats des votes : zéro voix ! Ça apprend l’humilité…
Arrive 81. Je trouve une permanence pour Chirac à Saint-Laurent du Var. Les meubles Castera nous avaient fourni un local à l’étage. C’était la première permanence politique que l’on voyait à Saint-Laurent. Nous avons fait la campagne pour Chirac à deux, moi et Robert Muscat, qui est récemment décédé. Nous avons couvert la ville à deux, mais d’autres nous ont rejoints. Nous avons fait toutes les boîtes aux lettres. A l’époque, je connaissais tous les quartiers, les rues, les maisons comme ma poche.
Et à l’arrivée rien de plus en termes de résultat. C’est comme cela que j’ai appris que tout faire sur le terrain et rien, c’est pareil. Ça se joue au niveau national. On peut faire bouger 1 ou 1,5%, mais on ne change rien au résultat. Deuxième apprentissage de l’humilité en politique. Ou tu es dans l’élan ou tu n’y es pas. Peut-être que lorsqu’on bénéficie d’une certaine notoriété on peut compenser un peu mais j’en ai vu la limite.
Mitterrand est élu et nomme quatre ministres communistes. Mon père était effondré. Alors j’ai relevé le gant. Le RPR comptait sept adhérents à Saint-Laurent du Var. La première réunion, je l’ai faite avec Pierre Benne, dans un café, il pleuvait, nous étions six ou sept. Nous avons réussi à monter un groupe de 300 personnes en quelques mois. Il est vrai que Mitterrand nous a bien aidés. Puis nous avons trouvé une permanence, au 47 avenue De Gaulle ! J’ai été secrétaire de la section RPR de la circonscription jusqu’en 97, soit près de 15 ans.
Je suis devenu le patron du RPR local, j’ai « collé » l’étiquette au Maire Marc Moschetti, qui a été élu au premier tour Conseiller Général alors que ni lui ni nous on ne s’y attendait.
Avec les municipales en 1983. Moschetti m’a dit que je serais sur sa liste alors que je ne demandais rien. Et j’ai eu beaucoup de chance puisqu’il me proposait d’être adjoint.
A l’époque j’étais entraîneur de l’équipe de rugby, je suis donc devenu adjoint aux Sports. J’ai créé le service des Sports et j’ai couvert le terrain, et pas seulement dans ma délégation. Je me suis fait connaître rapidement. Mon père avait une boutique à Saint-Laurent, il avait une belle clientèle locale et une grande crédibilité. J’ai fait de la politique comme il m’avait appris la vie : on n’a pas deux paroles.
J’aurais dû rester à Saint-Laurent mais la politique nationale a fait les choses autrement. En 88, après le redécoupage des circonscriptions, madame Suzanne Sauvaigo, au titre de maire de Cagnes, a été candidate dans la nouvelle circonscription avec le fils du Maire de Saint Laurent comme suppléant. Le Maire RPR de Villeneuve Loubet, Max Chaminadas, qui aurait dû se présenter, ne l’a pas souhaité. C’est pour cela que je me suis présenté et obtenu l’investiture du RPR puis celle de l’UDF. Je suis sorti en tête avec 10 points d’avance.
En même temps, ce qui ne s’explique pas, c’est ce qu’on incarne sur le terrain. Vous pouvez aller des milliers de fois sur le terrain, si vous n’êtes pas crédible, si vous ne passez pas auprès des gens, ça ne fonctionne pas. J’ai alors emménagé à Villeneuve-Loubet et je n’ai jamais changé de résidence depuis, j’habite toujours au même endroit.
En 92, alors que je n’avais rien demandé, la députée Suzanne Sauvaigo m’a proposé d’être sur la liste des régionales. J’ai accepté à condition de choisir ma place. Et je me suis retrouvé élu au Conseil Régional parmi Christian Estrosi, Michel Mouillot, Jean Marie Le Pen, Jean-Louis Bianco, Elisabeth Guigou… que « du beau monde ! »
En 1997, j’ai voulu être candidat aux législatives. Suzanne Sauvaigo, la députée sortante, n’avait gagné que 0,5% en 93 alors qu’il y avait eu un raz-de-marée pour la droite, et elle avait perdu la mairie de Cagnes en 95. J’avais compris qu’elle perdrait aux législatives en 97. Je me suis donc présenté mais pas en passant dans un autre camp, comme d’autres le font. Je me suis présenté Divers Droite, et j’ai annoncé que si j’étais élu, j’irais siéger au sein du groupe RPR à l’Assemblée nationale, et si je n’étais pas élu, je soutiendrai au second tour la députée sortante. Je suis arrivé en tête, face à Jean-Paul Ripoll du FN. Suzanne Sauvaigo est arrivée troisième. Je l’ai emporté au second tour alors que la Droite perdait le pouvoir à l’Assemblée Nationale.
Pourquoi ne vous êtes-vous jamais présenté au Sénat ?
Je n’ai jamais voulu. Je sais qu’il existe une logique de carrière en politique : on est maire, puis député, puis sénateur, puis ministre, puis Premier ministre… C’est l’échelle de perroquet de la vie politique, on monte les échelons un à un. Avant de me présenter à une élection, je me suis toujours demandé à quoi je pourrai servir avec ce mandat. Beaucoup d’élus ont réellement des convictions; mais elles ne sont pas toujours leur priorité…
Quel bilan tirez-vous de votre parcours et de vos multiples mandats ?
Je vais peut-être étonner, mais je me demande si j’ai réellement servi à quelque chose. Sur le plan local, oui. Comme Maire, conseiller départemental, conseiller régional, oui. Par exemple, le lycée de Vence, c’est moi qui l’ai fait sortir comme conseiller régional, ou le collège Romée à Villeneuve Loubet comme conseiller général. Mais dans le mandat national, j’ai eu à faire à plus d’adversité, y compris au sein de mon propre camp. Donc, j’ai sûrement été plus utile au plan local, parce que là c’est concret, on peut vérifier. Au plan national, ce que j’ai pu apporter, c’est surtout d’avoir été un « lanceur d’alerte ». Ça ne débouche sur rien, mais au minimum, j’ai pu dire à l’Assemblée tout ce que j’avais promis à mes électeurs de dire. Tout ce que j’avais promis de défendre, je l’ai défendu. Au détriment, sans doute, d’une carrière… Mais ce dont je reste le plus fier, c’est d’avoir été professeur, d’avoir formé des élèves à devenir des citoyens. J’ai d’ailleurs continué à enseigner pendant toute ma vie élective.
Pour en revenir au plan local, puisque vous êtes maire, quelle est votre vision pour l’avenir de votre commune ?
D’abord, continuer à être un bon gestionnaire. Et c’est difficile avec ce que l’État nous impose. On touchait 2,2 millions de dotation en 2013, cette année nous avons perçu 350 000 euros. Nous devons payer 1 million d’euros de pénalité sur la base de la loi SRU. Nous sommes « bons élèves » mais nous avons été sanctionnés ! Alors que nous avons réalisé 45% de notre objectif (Cagnes, qui a fait autant que nous, et Nice, qui n’a fait que 29%, n’ont pas été sanctionnées). Les communes de la Région sont notées sur 10 : 4 points pour le nombre de logements construits, 2 pour la qualité des logements, et 4 laissés à la discrétion du Préfet. Nous avons obtenu 5 sur 10. Ce qui nous a valu 10% de pénalité supplémentaire à la pénalité de base. Nous avons construit 233 logements sociaux en 3 ans, du jamais vu ; mais nous avons été sanctionnés.
J’ai d’ailleurs cessé de siéger à la commission consultative destinée à faire le bilan des contrats triennaux imposés aux communes. En fait, un « tribunal populaire » qui ne dit pas son nom. J’ai donc refusé de participer à ces réunions qui ne servent qu’à humilier les maires. L’humilité est nécessaire à la fonction de maire, mais la fierté aussi. Je suis un élu de la République, je n’accepte pas que des gens nommés, non élus, viennent nous désigner du doigt comme des “mauvais élèves”.
Pour en revenir à la gestion communale, nous devons aussi payer le FPIC (ndlr : fonds national de péréquation des ressources intercommunales et communales), pour aider les communes plus pauvres. 500 000 euros pour notre commune. On enlève près de 2 millions d’un côté et on ajoute 1,5 million à payer. Et avec tout ça, je dois éviter d’augmenter les impôts, et désendetter la Commune… Ce que l’on fait ! Nous avons dû augmenter modérément les impôts, de l’ordre de 1 ou 2%, ce qui fait une augmentation annuelle de 5 euros pour les plus modestes, 30 à 40 euros pour la classe moyenne et les plus aisés. Nous avons les impôts les plus bas du littoral pour les communes de plus de 10 000 habitants.
Ensuite, la perspective, c’est de savoir utiliser la loi SRU, pour régénérer des quartiers qui n’ont pas évolué. Certains secteurs ne disposent même pas de trottoirs ; il y a des friches, tous les entrepôts abandonnés le long de la RN7, les parkings, les squats. Avec le risque que ces terrains abandonnés soient « squattés ». La possibilité de les exploiter pour faire du logement, donc notamment du logement social, peut constituer une opportunité. Je suis tributaire d’un PLU qui n’était pas le mien, voté par mon prédécesseur, que j’ai pu néanmoins modifier. Je n’empêche pas les promoteurs de gagner de l’argent, mais je leur demande de faire de la qualité et de nous permettre de faire une crèche, un jardin, une salle polyvalente, un trottoir élargi, des plantations… On fait du beau, on loge des gens, des seniors comme des actifs, ce qui permet de créer du lien réel dans la population. D’ici 3 ans, la totalité de l’éclairage public et les réseaux seront renouvelés. Ce que l’on sait peu, c’est que ce sont les immeubles d’avant les années 90 qui posent problème, particulièrement en termes d’inondabilité. Les nouvelles constructions, qui sont obligatoirement équipées de bassins de rétention des eaux pluviales, permettent d’éviter les inondations.
L’enjeu, c’est donc de développer une ville rénovée et dotée de nouveaux équipements, pendant qu’à Marina la nouvelle concession portuaire permet de rebâtir un port digne du XXIe siècle de grande qualité environnementale.
La perspective 2030, c’est cela, transfigurer la ville pour aller vers le beau et le qualitatif et rendre la vie de mes concitoyens plus agréable.