Ce 19 mai, Christian Estrosi et Claudio Scajola se sont engagés dans deux programmes transfrontaliers ©VilledeNice
En déplacement à Nice ce vendredi 19 mai, le Maire d’Imperia et Président de la Province d’Imperia, Claudio Scajola, a rencontré Christian Estrosi, le Maire de Nice. L’édile de la capitale azuréenne a présenté deux programmes de développement à l’Italien. Cette volonté de mener ces projets européens s’inscrit dans la lignée politique du Maire de Nice qui, quelques jours avant, s’était rendu à Gênes et avait rencontré le Président de la Région de Ligurie. Les deux personnalités politiques avaient, entre autres, évoqué les sujets du tourisme, du transport, de l’environnement, des ports et des travaux frontaliers.
Les programmes
Premièrement, le Maire de Nice a présenté un “programme de développement transfrontalier littoral entre la Métropole Nice Côte d’Azur et la Province d’Imperia” qui s’axerait autour de la mobilité des 40 000 travailleurs transfrontaliers. Ce dernier propose d’améliorer “les déplacements quotidiens entre la région de la Ligurie et la Métropole de Nice“. Plus concrètement, il est question de la mise en service d’une “ligne de train directe entre la future gare TGV « Nice Aéroport » [prévue vers 2028] et Gênes” afin de desservir “tout le littoral de la Ligurie sans un changement obligatoire à Vintimille“. De plus, ce programme propose également le lancement d’une “navette maritime transfrontalière Nice-Monaco-Vintimille” et le rallongement de “la piste cyclable tyrrhénienne qui relie actuellement Imperia à Ospedaletti jusqu’à Cagnes-sur-Mer“.
Deuxièmement, Christian Estrosi a proposé un programme axé sur les montages “entre les vallées de la Vésubie, de la Tinée et les vallées Argentina, Nervia et Arroscia de la Province d’Imperia, avec les vallées Vermenagna, Gesso et Stura de la Province de Cuneo“. Ce dernier a comme priorité la “prévention et la gestion des risques, le développement du tourisme durable et la protection de la biodiversité avec un fil rouge : la prévention du dérèglement climatique“. La Ville de Nice a déclaré que “l’un des enjeux est d’accompagner les acteurs économiques” dans leur anticipation des crises à venir et en leur donnant les moyens d’y faire face. Selon cette dernière, le “tourisme durable a toute sa place dans cette économie de montagne à travers le lancement des « Routes du Sel »“. De plus, ce programme propose le développement d’actions “de sensibilisation à la protection de la faune et de la flore exceptionnelle de nos territoires, notamment auprès des jeunes urbains“.
En outre, les deux élus ont eu l’occasion de “relancer la question du comité de concertation transfrontalier entre la France et l’Italie suite à la signature du Traité du Quirinal“. Ce comité doit réunir, pour la première fois, “les représentants des Etats et des collectivités pour un dialogue structuré et une résolution des problématiques locales par les acteurs locaux“. Par ailleurs, la Ville de Nice a souligné qu’elle se portait “candidate pour accueillir le siège de ce comité” et qu’elle disposait du soutien de la Province d’Imperia.
Les réactions
Christian Estrosi, le père de ces projets de coopération européens, a réagi à ces derniers en soulignant qu’ils se situent dans la continuité de sa politique qu’il mène depuis 2016 et qui a permis à 26 projets de voir le jour “grâce aux programmes de financement européens Interreg, Alcotra et Marittimo“. De plus, le Président de la Métropole Nice Côte d’Azur a annoncé avoir invité Claudio Scajola à la Conférence des Nations Unies pour l’Océan de 2025 afin “d’avancer ensemble vers une plus grande coopération” et car, Nice et Imperia ont des “marqueurs identitaires communs“. De son côté, le Président de la Province d’Imperia a affirmé qu’il faut “renforcer les liens entre la Province d’Imperia et la Ville de Nice pour construire des projets et mettre en œuvre des actions communes pour le développement de nos territoires“.