Des étapes décisives seront au menu pour la fin de ce Tour de France 2024 ©AFP
Une arrivée du Tour de France loin de ses bases parisiennes, c’est déjà une première historique. Mais pour les deux derniers jours de l’édition 2024, un programme à très haut potentiel a été concocté, comprenant les ingrédients nécessaires à des bouleversements au sommet… pourquoi pas le samedi et le dimanche ! Le week-end azuréen débutera par une étape de montagne se distinguant autant par son dynamisme (132 km) que par la difficulté de ses ascensions. Le Tour prendra ici des airs de Paris-Nice puisqu’après la redécouverte du col de Braus, le peloton retrouvera la montée au col de Turini, où Egan Bernal s’était vêtu de jaune en 2019, tout comme Primoz Roglic en 2022. Une partie des coureurs fera ensuite ses retrouvailles avec le col de La Colmiane, où Roglic a également laissé son nom lors de sa dernière visite en 2021. Au terme d’une belle partie de toboggans, c’est en se hissant vers le col de la Couillole que les grimpeurs jetteront leurs dernières forces dans la bataille, comme l’avait fait pour la gloire Richie Porte en 2017, puis Tadej Pogacar, en s’imposant avant-hier devant David Gaudu, juste avant de conclure victorieusement son premier Paris-Nice.
Après avoir démarré sa route en Italie, les coureurs du Tour de France joueront à nouveau hors des frontières du pays sur une poignée de kilomètres, le temps pour chacun d’entre eux de quitter la principauté de Monaco. La rampe de départ d’un contre-la-montre avait déjà été installée sur « le rocher » à l’occasion de la première étape du Tour 2009. Cette fois-ci, ce n’est pas pour le premier Maillot Jaune mais pour le dernier, le plus important, que les protagonistes fourniront leurs derniers efforts. Il reste à savoir si l’état de la hiérarchie rendra possible, probable ou irréaliste un changement de leader lors du dernier chrono du Tour : comme l’avait fait Jan Janssen aux dépens d’Herman Van Springel en 1968 ; Greg LeMond au grand dam de Laurent Fignon en 1989 ; Cadel Evans assez logiquement face à Andy Schleck en 2011 ; et tout récemment Tadej Pogacar dans une duel entre Slovènes avec Primoz Roglic en 2020. Les deux mêmes seront peut-être aux prises en 2024, et pourquoi pas en compagnie de coureurs danois, belges, espagnols ou encore français. Sur cet ultime exercice de 35,2 km, il leur faudra à nouveau composer avec les difficultés bien connues des habitués de la Course au soleil. La Turbie et la montée au col d’Èze se trouveront en effet sur leur route avant de filer sur Nice et la ligne d’arrivée de la place Masséna.