Le groupe Togi a été mis en redressement judiciaire ©GroupeTogi
Le groupe niçois Togi, qui agit dans l’aide à domicile, s’est vu être, le 11 mai 2023, placé en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Nice. Néanmoins, Togi Santé représente 70 salariés qui accompagnent 130 familles d’adultes et d’enfants en situation de handicap. Par conséquent, le Maire de Nice s’est exprimé en rappelant que “le handicap est l’affaire de tous“, que “nous ne pouvons laisser des familles sans solutions“, et que “nous devons assurer à chacune et chacun l’accompagnement dont il a besoin et soulager autant que faire se peut les proches aidants“. Afin de remédier à cette situation, Richard Chemla, l’adjoint du Maire délégué à la santé, a reçu, le 24 mai, des salariés et des parents d’enfants autistes qui bénéficient des services de Togi. Cette réunion a permis de mettre en lumière les personnels qui, bénévolement, continuent d’exercer leur activité. Le Président de la Métropole Nice Côte d’Azur a d’ailleurs salué “leur humanisme et leur dévouement“. Toutefois, “faute de place dans les institutions, certaines familles ont été orientées vers des entreprises d’aide à domicile sans aucune spécialisation dans le domaine du handicap, avec un reste à charge important ce qui est inacceptable” a indiqué le Maire de Nice.
C’est donc, dans une situation urgente, que Christian Estrosi a demandé la mise en place d’une “cellule de crise en présence des acteurs en charge de ces sujets, en premier lieu le Conseil Départemental des Alpes-Maritimes, afin d’apporter dans les plus brefs délais des solutions pour ces enfants et adultes et leurs proches aidants“. De son côté, la Ville de Nice a annoncé y participer, dans l’optique “d’étudier les situations les plus fragiles en vue d’un accompagnement financier au travers de la commission permanente“. De plus, le 26 mai 2023, le Maire a saisi le Ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes Handicapées dans l’objectif de le “sensibiliser à l’urgence“. En outre, ce dernier a informé Jean-Christophe Combe de sa volonté de permettre aux “professionnels qui le désirent” de “continuer à exercer leurs fonctions de soins et d’accompagnement“. Le Président délégué de la Région PACA a ensuite conclu son courrier en soulignant que “cette situation met en lumière le décalage entre le remboursement proposé dans le plan d’aide dont bénéficient les familles et la réalité des frais du maintien à domicile” et que cette dernière “doit être traitée afin d’éviter aux aidants de stopper leur activité professionnelle et de pouvoir conserver le répit qui leur était permis grâce à ces interventions“.