L’OGC Nice a joué de façon magistral contre l’OM ©Icon Sport
Dans le “volcan” du stade de Marseille où près de 65 200 spectateurs se sont réunis, l’OGC Nice a réalisé l’exploit de s’imposer sur le score de 1-3. Une victoire qui est du en grande partie à la solidité et la solidarité affichée par les joueurs du coach Digard. Une efficacité offensive retrouvée avec un Laborde qui enchaîne un troisième but en autant de matchs. Sans oublier le deuxième but de la saison de Sofiane Diop pour l’ouverture du score et le premier cette saison de Billal Brahimi pour entériner la victoire des aiglons. Après leurs succès face à Lille et à Lens, les azuréens terminent en beauté leur semaine de rêve en reversant donc les olympiens qui n’avaient plus perdu depuis près de 3 mois.
L’effet Digard
Il y avait la “chatte à DD”, maintenant à Nice, c’est la “Patte à Didi” qui est d’actualité. Depuis sa nomination après la défaite à Rennes (le 2 janvier dernier), Didier Digard reste sur une série impressionnante de 5 matchs sans défaite. Mieux encore, l’équipe a marqué 11 buts et a engrangé 13 points sur 15 possibles. De bonnes performances que le coach explique par “les repères et les automatismes que son équipe a trouvé. Un discours que ses joueurs partagent comme le révèle Sofiane Diop au même micro de Thierry Henry : ” Il y avait déjà certains fondamentaux qui étaient mis en place avec le coach Favre et là, le coach Digard a rajouté sa touche personnelle. Et ça marche ! Il faut qu’on continue, ne pas relâcher les efforts. et on a un match vendredi prochain à gagner obligatoirement. On s’appuie sur les qualités de chaque joueurs. Par exemple, Kephren sait que j’aime le ballons dans les pieds, je sais que lui peut prendre la profondeur et de perforer les lignes balle au pied. On se connait bien, on se connait tous. L’important, c’est de créer des automatismes tous ensemble. Je pense que c’est cette osmose qui fait qu’aujourd’hui ça fonctionne bien” . Une atmosphère au beau fixe donc dans le vestiaire rouge et noir, où le jeune coach a réussi à changer le cours de la saison niçoise.
Le match en détail
Dans la lancée des derniers matchs, les rouges et noirs sentaient qu’ils étaient capables de réaliser un grand coup au Vélodrome. Les deux équipes se voulaient entreprenantes et offensives, alignant d’ailleurs leurs dernières recrues offensives (Moffi pour Nice et Vitinha pour Marseille), le match commençait sur les chapeaux de roue. Le premier frisson a parcouru l’antre marseillais à la 3e minute, lorsque Moffi trouvait, sur son centre à l’entrée de la surface, Thuram, dont la frappe enroulée est passé de peu à coté du poteau de Pau Lopez. La réponse des bleus et blanc fut une frappe des 20 mètres de Clauss, bien repoussée par Schmeichel à la 17e. 5 minutes plus tard, c’est Ünder qui mettait à contribution le gardien Danois, qui se détendit bien pour empêcher la reprise de volée de l’olympien d’ouvrir le score. Les deux équipes se rendait coup pour coup. Gros pressing, attaques fulgurantes, les 22 acteurs ne se laissaient pas une seconde de répit. C’est à la 38e minute, que l’éclair apparu pour les aiglons. Sur une frappe d’en-dehors de la surface de Laborde, repoussée difficilement par Lopez, Sofiane Diop surgit pour reprendre de la tête le cuire pour tromper le portier espagnol. La douche froide pour les marseillais qui concédèrent le deuxième but seulement 6 minutes plus tard. Sur une action identique au premier but, c’est Labrode qui suit bien la frappe repoussée de Trauma. 0-2, les niçois rentrèrent au vestiaire avec le break et surtout un avantage psychologique important. A noter que c’est la première fois depuis 1951 que les joueurs de la capitale azuréenne marquent deux buts en première période sur la pelouse olympienne. Révélateur de l’exploit niçois en marche.
Comme pour confirmer la star de 8 buts en début de deuxième période lors des 8 derniers matchs toutes compétitions confondues, l’OM est revenu des vestiaires avec beaucoup d’intensité. Avec les remplacements de Payet et de Vitinha, respectivement pour Malinovskyi et Sanchez, les olympiens forçaient pour égaliser. Il a fallu un grand Jean-Clair Todibo pour empêcher l’Ukrainien de réduire l’écart la 50e. Le match s’emballe ensuite avec le magnifique rush en solo de Moffi, le Nigérian se détachant de Rongier et de Balerdi avant de buter face au dernier rempart espagnol. Après avoir serré les fesses, le Vélodrome exulta lorsque Malinovskyi réduit l’écart à l’heure de jeu. Une reprise du pied gauche parfaite, au point de penalty pour tromper Kasper Schmeichel et relancer le suspense ainsi que l’espoir de son équipe. Regonflés à bloc, les olympiens ont enchainé alors avec un gros temps fort mais ont buté systématiquement sur une défense solide, à l’image encore une fois d’un Todibo des grands soirs. Les sorties de Diop et de Ramsey, auteur d’un grand match dans l’entrejeu, au profit de Brahimi et Boudaoui n’ont rien enlevé à la qualité de l’effectif niçois. En maintenant une grosse pression, les olympiens pensaient égaliser sur la reprise en angle fermé de Clauss à la 71e minute, mais celle-ci fut très bien sortie par le portier des aiglons. Les rouges et noirs ont tenu bon dans la tempête et se sont même offert le luxe de se mettre à l’abri à 5 minutes du terme de la rencontre par Brahimi. Le jeune niçois a démontré toute sa classe sur une action solitaire, où il est venu tromper Lopez d’une frappe enroulée des 16 mètres 50 après avoir effacé Balerdi. 1-3 score final, les hommes de Didier Digard ont réussi leur coup et repartent avec les trois points du Vélodrome.
OM
57,6
523 (434)
22 (5)
38
5
10
0
Statistiques
Possession
Passes (réussies)
Tirs (cadrés)
Duels Remportés
Arrêts
Fautes
Cartons
OGC NICE
42,4
406 (303)
14 (8)
58
4
5
1
L’homme du match de Benjos
Comment évoquer la bonne forme de l’OGC Nice sans parler de la confiance retrouvée de Gaëtan Laborde ? On aurait également pu citer le roc de La Défense, JC Todidbo, qui enchaine bien. Le défenseur a réalisé un nouveau match complet, ne perdant aucun duel. Il y avait aussi Aaron Ramsey, qui a controlé l’entre-jeu. Il retrouve la forme espérée par le board niçois depuis son retour. Mais l’attaquant symbolise ce renouveau niçois, lui qui reste sur trois buts en autant de matchs, permettant au GYM d’enchainer. Auteur de 8 buts en 21 matchs de ligue 1 cette saison, il est surement celui à qui l’arrivée sur le banc de Digard bénéficie le plus. Aligné dans un rôle d’ailier droit pour laisser la place à Moffi dans l’axe, il a été très remuant, à l’image de son implication sur le premier but de Diop, puis de son but. Auteur d’un match plein, avec deux tirs cadrés (sur 2), 72 % de ses passes réussies et 63% de ses duels remportés, Laborde a réalisé un match complet. Remplacé à la 81e, épuisé, l’ancien Rennais peut se satisfaire de cette victoire, dont il n’est pas étranger. Nul doute qu’un Laborde retrouvé ne peut être que bénéfique pour Nice, qui pourrait s’appuyer sur deux attaquants en forme pour cette fin de saison.
Ce succès permet donc aux niçois de reprendre la 8e place à Lyon et de rapprocher à seulement 4 points de la 6e place et des places européennes. Les aiglons accueilleront Ajaccio vendredi 10 février en ouverture de la 23e journée de Ligue 1, en espérant continuer sur leur lancée. Les marseillais quand à eux, ne profitent pas du match nul de Lens et restent tout de même 2e, mais relégués à 8 points du PSG en tête du classement. Prochain rendez-vous pour les olympiens, le Classico face au PSG en coupe de France le 8 février.