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Haliotis 2 : de l’innovation dans le traitement des eaux usées

À la fin du chantier d'Haliotis 2, la Métropole Nice Côte d'Azur sera l'une des premières à disposer d'une station de traitement des eaux usées aussi développée. Grâce aux récentes avancées technologiques, cette deuxième version de la station sera une "vitrine environnementale d'envergure internationale". Elle permettra de traiter plus d'eaux, de produire de l'énergie verte et d'approvisionner le réseau d'eau non-potable de Nice.

Prévisualisation du site en image de synthèse ©Suez

Mise en service en 1988, la station d’épuration Haliotis, située à l’est de l’aéroport Nice Côte d’Azur, traite actuellement les eaux usées de 20 communes appartenant à la métropole, ce qui représente 60% du territoire métropolitain. Toutefois, les installations d’Haliotis vieillissent car certaines d’entre elles datent des années 1970. Par conséquent, Haliotis 2 a vu le jour. Au terme des travaux, la station sera raccordée à un total de 26 communes, pour traiter les eaux usées de 70% du territoire de la Métropole. La capacité de ce projet sera portée à l’équivalent de 680 000 habitants.

Présentation générale de la station

Sabrina Soussan, Présidente Directeure Général de Suez, considère Haliotis 2 comme un “des piliers de la transition écologique de la Métropole“, et qui, selon Christian Estrosi, “fera prendre un temps d’avance à notre territoire“. En effet, cette deuxième version de la station d’épuration anticipe les normes environnementales à venir, grâce à la conception évolutive des traitements. L’intention de mieux appréhender les épisodes de pluies est aussi au programme grâce à l’aide d’une intelligence artificielle et à l’analyse de données. Par temps pluvieux, elle permettra de “lisser les débits traités dans l’usine et d’optimiser le remplissage des bassins Ferber et Arson“. Il est d’ailleurs prévu que des améliorations en termes de pilotage et de suivi soient ajoutées. Cela passera par la transformation du laboratoire en Observatoire Métropolitain du Développement Durable. En revanche, Haliotis 2 accueillera un laboratoire des innovations qui travaillera sur la réutilisation des eaux usées traitées, sur les micropolluants et les microplastiques. Dans ce contexte, un partenariat sera mis en place avec l’Institut méditerranéenne du risque de l’environnement et du développement durable (IMREDD) et l’Université Côte d’Azur.

Le plan d’Haliotis 2 ©ChristianEstrosi

Haliotis 2 : une “usine ressource

Le Plan Climat de la Métropole Nice Côte d’Azur vise à réduire, d’ici 2026, 22% des gaz à effet de serre. D’ici à 2030, l’objectif est de réduire de 55% ces dernières. Le projet Haliotis 2 est donc pleinement inscrit dans ce plan puisqu’il évitera l’émission de 15 000 tonnes de dioxyde de carbone par an, grâce à son intégration dans l’économie circulaire locale. Sabrina Soussan caractérise d’ailleurs Haliotis 2 comme une “Usine Ressource”. Cela se justifie par le fait que la station vise :

Une valorisation énergétique optimale de boue issue de l’épuration des eaux usées. Cela représente une production de 43 GWh par an de biogaz, ce qui, à titre d’exemple, permettrait de faire rouler 290 bus ou de satisfaire la consommation en gaz de 11 000 logements.
La récupération de chaleur grâce aux calories des eaux usées traitées permettront de produire 27 GWh par an, destiné au Grand Arenas et à l’aéroport.
L’abattement de 90% des microplastiques.
À produire de la chaleur et de la vapeur sur l’Unité de Valorisation Energétique de l’Ariane, en se servant du pouvoir calorique des boues d’épuration séchées. Le fait que les boues soient traités sur place réduit de 70% le nombre de camions liés à la station.
La production d’électricité via la pose de panneaux photovoltaïques, ce qui permettra d’assumer l’autonomie du bâtiment d’exploitation. Le nombre de MWh produits chaque année s’élèvera à 475.

Dans la continuité des différents investissements menés depuis 2013, qui ont notamment permis une réduction de 25% des volumes d’eau prélevés dans le milieu naturel, la station Haliotis 2 a le désire de préserver l’environnement, et notamment les ressources naturelles en eau. Pour cela, il a été annoncé que la réutilisation des eaux usées traitées sera organisée par une unité industrielle de Réutilisation des Eaux Usées Traitées. Plus concrètement, cela signifie qu’à partir de l’été 2023, les espaces verts de Nice seront arrosés par ces eaux. Sur le long terme, la ville de Nice devrait pouvoir se passer de l’eau brute dans son réseau d’eau non potable, grâce au recyclage de 5 millions de mètres cubes d’eau chaque année. Cette eau servira dans l’arrosage des espaces verts et le nettoyages de la chaussée.

Le bien-être des riverains

Bien que les stations d’épuration soient peu charmantes, une réflexion a été menée sur l’intégration paysagère et architecturale du site d’Haliotis 2. La Présidente Directeure Général de Suez affirme que “le nouvel Haliotis sera un écrin de biodiversité parfaitement intégré dans le paysage, doté d’une personnalité architecturale remarquable et adaptée au cadre exceptionnel de la Baie des Anges“. Le cadre de vie des riverains devrait être préservé via l’aménagement de 4,5 hectares de biodiversité et la plantation de près de 600 arbres et haies vives. Lors de la mise en service des nouveaux ouvrages, 28 tours de désodorisation seront capables de traiter 300 000 mètres cubes d’air par heure. Dès le mois de juillet, les riverains pourront se rendre dans “La maison du projet” pour comprendre et suivre le chantier.

Les dates clefs d’Haliotis 2 ©MétropoleNiceCôted’Azur

Les travaux s’étaleront entre 2024 et 2030. Cependant, les nouveaux ouvrages seront progressivement mis en service à partir de 2025. Haliotis 2 annonce “maîtriser les impacts potentiels sur le milieu naturel” durant la période les travaux. De plus, une surveillance complète des nuisances sera établie. 20 capteurs “ultra-performants” d’odeurs, de poussières et de bruits seront mis en place dans le chantier. Il est aussi bon de savoir que la station assurera le traitement des eaux le long la phase de travaux. 200 emplois seront crées lors de la phase de travaux et 60 seront crées en phase d’exploitation. Par ailleurs, les entreprises qui co-traitent ce projet sont RAZEL BEC et Triverio Construction qui sont chargés du génie civil, Groupe 6 qui est en charge de l’architecture, ARTELIA et BG Ingénieurs conseils qui gèrent la maitrise d’œuvre interne et FAYAT Energie services qui s’occupe de l’électricité et des automatismes. Les entreprises sous-traitantes sont NGE Génie Civil SAS, Sefi Intrafor, La Nouvelle Sirolaise de Construction, Botte Fondations, Garelli, Satelec, Semeru, Suez Consulting – Safege SAS et Pena Paysages.

Toutes taxes comprises, ce projet extraordinaire aura un coût d’environ 700 millions d’euros. Questionné par un confrère journaliste, l’édile de Nice assure que les Métropolitains verront leurs factures augmenter que “très légèrement” grâce aux travaux effectués dans les canalisations, permettant d’éviter les pertes d’eau. Un investissement de 143 millions d’euros a permis une baisse de 25% des prélèvements depuis 2013. Cette augmentation sera donc “très progressive sur une période moyenne d’environ 6-7 ans” assure Christian Estrosi.

Une vidéo explicative d’Haliotis 2, présentant au passage des visuels du site ©MétropoleNiceCôted’Azur

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