Le samedi 29 octobre, Jacques Ferrandez, auteur de la bande dessinée “Miles Davis” fera une séance de dédicace de 16h30 à 18h (entrée libre), puis à 21h, le sextet “King of Blue” donnera un concert-hommage dans la salle Irène Kenin, un voyage au cœur de la musique de l’artiste et de son album Kind of Blue.
Lors de ce concert vous pourrez découvrir ou redécouvrir le répertoire du fameux album Kind of Blue de Miles Davis qui est sans nul doute le musicien de jazz le plus fécond, le plus révolutionnaire et le plus personnel qui soit.
Concert samedi 29 octobre à 21h, Salle Irène Kenin au Pôle culturel Auguste Escoffier
Pôle Culturel Auguste Escoffier, 30 allée Simone Veil
Tarif unique 15 € – réduit 12 €
Renseignements et réservations : 04.22.13.60.70
ou service-spectacles@villeneuveloubet.fr
Qui était Miles Davis ?
Surnommé le « Picasso du jazz », Miles Davis est L’icône majeure de la trompette et du jazz en général. Il est inscrit dans le Rock and Roll Hall of Fame ainsi que dans le St. Louis Walk of Fame, et compte parmi ses plus belles lettres de noblesse neuf Grammys, une décoration de Chevalier de la Légion d’Honneur française, plusieurs certifications disque de platine et une étoile sur Hollywood Walk of Fame. Miles Davis reste aujourd’hui considéré comme l’une des plus grandes légendes du jazz.
Miles Dewey Davis III voit le jour le 26 mai 1926 à Alton, Illinois, mais grandit à East St. Louis. Fils d’un dentiste respectable, Dr. Miles Henry Davis et d’une ancienne professeur de musique, Cleota Mae Davis, Miles Davis est né au sein d’une famille aisée.
À l’âge de 13 ans, son père lui offre une trompette et lui fait prendre ses premiers cours de musique, auprès du musicien local Elwood Buchanan. Doté d’un talent inné pour la musique, Miles Davis fait très vite preuve d’une grande maîtrise de son instrument et intègre dès ses 15 ans les rangs des grandes formations de jazz locales.
En dehors de ses heures de cours au lycée, il joue dans les grands clubs et bars des environs. À l’âge de 17 ans, il intègre le groupe local Blue Devils dirigé par Eddie Randle.
En 1944, Miles Davis est engagé temporairement comme troisième trompettiste au sein de la formation de musiciens du grand Billy Eckstine, qui était alors en visite à East St. Louis. Au sein de ce big band, il joue entre autres aux côtés du trompettiste Dizzy Gillespie et du saxophoniste Charlie Parker.
Peu après dans la même année, une fois avoir fini le lycée, Miles Davis déménage à New York City, pour poursuivre ses études à Juilliard School of Music. À peine arrivé sur place, il auditionne auprès de Charlie Parker et intègre sa bande, avec laquelle il se produit dans les prestigieux clubs de jazz de la ville et effectue ses premiers enregistrements.
En 1945, Miles Davis laisse tomber ses études pour se pencher uniquement sur sa carrière professionnelle. À cette époque, il vit ses premières expériences en tant que leader, au sein de son groupe éphémère « Miles Davis Sextet plus Earl Coleman and Ann Hathaway », en parallèle à ses projets au sein du Charlie Parker Quintet.
Membre à part entière du Charlie Parker Quintet, aux côtés du batteur Max Roach, du pianiste Al Haig et du bassiste Curley Russell, Miles Davis enchaîne les enregistrements ainsi que les tournées à travers les États-Unis.
Lors d’un passage à Los Angeles, il collabore avec les non moindres Charles Mingus et Billy Eckstine, avec lequel il part en tournée et enregistre plusieurs chansons. De retour à New York, Miles Davis quitte en 1948 le groupe de Charlie Parker et monte sa propre formation. Il forme alors un ensemb le de neuf musiciens, comprenant une impressionnante section de cuivres, travaille de près avec le compositeur et arrangeur Gil Evans et se produit au Royal Roost de New York en septembre. Miles Davis et son nouveau groupe décrochent très vite un contrat auprès du label Capitol Records et enregistrent pendant plus d’une année, de janvier 1949 à mars 1950, jusqu’à donner naissance à l’album « Birth of the cool ».
Entre temps, la formation du groupe change à plusieurs reprises, mais compte parmi ses éléments fixes le batteur Max Roach, le saxophoniste alto Lee Konitz ainsi que le pianiste John Lewis. Via son groupe et son album, Miles Davis apporte au jazz un nouveau style sobrement baptisé « cool jazz ».
Désormais très respecté du monde du jazz, le talentueux musicien sombre aux débuts des années 50 dans l’héroïne et en devient dépendant. Mais Miles Davis continue à l’époque d’enregistrer et de collaborer avec de grosses pointures. Parmi ses albums notables de cette époque, on cite « Conception », « Blue period » et « Dig », sortis en 1951 ainsi que « Blue haze » et « Walkin’ », sortis en 1954.
À cette époque, il est signé auprès le label Prestige Records.
Après un long séjour de détente et de sevrage passé à East St. Louis, Miles Davis effectue son grand come-back à New York City, au Newport Jazz Festival de 1955, où son interprétation de « Round midnight » fait un tabac.
Il décroche aussitôt un contrat auprès du label Columbia Records et monte un nouveau groupe. Baptisé Miles Davis Quintet, cette nouvelle formation comprend le saxophoniste John Coltrane, le pianiste Red Garland, le bassiste Paul Chambers et le batteur Philly Joe Jones.
En raison du contrat qui liait encore Miles Davis à Prestige Records, le quintet commence d’abord par sortir cinq albums chez ce dernier, enregistrés entre 1955 et 1956, avant de sortir en 1957 chez Columbia un premier album intitulé « ‘Round about midnight ».
En 1957, le quintet se sépare et Miles Davis décide de s’entourer des non moindres Sonny Rollins et Art Taylor, avec lesquels il voyage en France et enregistre la bande originale du film « Ascenseur pour l’échafaud ».
De retour à New York, il recrute en 1958 le saxophoniste Julian « Cannonball » Adderley ainsi que ses anciens acolytes du Miles Davis Quintet. Le sextet enregistre ensuite l’album « Milestones ».
Peu après la sortie de l’album, il remplace respectivement Red Garland et Philly Joe Jones par Bill Evans et Jimmy Cobb, et enregistre l’album « 1958 Miles », dans la même année 1958. Entre temps, Miles Davis et plusieurs musiciens de sa bande enregistrent une poignée de projets musicaux composés et arrangés par Gil Evans, dont « Miles ahead » en 1957 et « Porgy and Bess » en 1958.
En mars et avril 1959, Miles Davis et son sextet retournent en studio et enregistrent l’album « Kind of blue », certifié quadruple disque de platine et album jazz le plus vendu de tous les temps. S’ensuivront par la suite plusieurs autres albums studios et live à succès, dont « Someday my prince will come » en 1961 et « Seven steps to heaven » en 1963.
À cette époque, Miles Davis voit sa formation changer constamment. En 1965, sur l’album « E.S.P. », Miles Davis forme un nouveau quintet, surnommé « The second great quintet » et comprenant Way ne S horter, Ron Carter, Herbie Hancock et Tony Williams.
Cette nouvelle formation donnera naissance à plusieurs albums studios, à savoir « Miles smiles » en 1966, « Sorcerer » en 1967, « Nefertiti » en 1967, « Miles in the sky » en 1968 et « Filles de Kilimanjaro » en 1968.
Par la suite, Miles Davis changera plusieurs fois sa formation et travaillera avec de nombreux musiciens célèbres, tels que Dave Holland, Chick Corea, Joe Zawinul, John McLaughlin, Jack DeJohnette, Keith Jarrett et Michael Henderson.
Il enchaînera également les albums à succès, tels que « On the corner » en 1972, « Big fun » en 1974, « Tutu » en 1986 et « Amandla » en 1989.
Le 28 septembre 1991, Miles Davis décède à l’âge de 65 ans à Santa Monica, Californie, des suites d’une pneumonie et de problèmes respiratoires.