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Une étude montre que la rééducation olfactive peut constituer un espoir pour certains patients touchés par la Covid-19

Un groupe de chercheurs niçois mené par le docteur Clair Vandersteen a publié une étude sur l'espoir de la rééducation olfactive de certains patients du covid-19 qui ont perdu l'odorat dans le The Journal of Clinical Medicine. La rédaction vous explique succinctement cette étude.

Certains de nos concitoyens maralpins ont malheureusement perdu l’odorat pendant qu’ils étaient touchés par le Covid-19. Une période qui fut désagréable mais dont l’issue fut positive pour la majorité. Mais pour certains d’entre nous, cette perte (anosmie), diminution (hyposmie) ou cette distorsion (parosmie) voire fantosmie de l’odorat est toujours présente. En effet, les troubles olfactifs post-viraux persistants (PPVOD) sont estimés à 30 % des patients un an après l’infection au COVID-19. Des professeurs de l’Institut Universitaire de la Face et du Cou, du Laboratoire CoBTeK et du CHU de Nice, se sont penchés sur l’entrainement olfactif (OT) pour lutter contre les troubles olfactifs post-viraux persistants. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’efficacité de l’entrainement olfactif qui reste inconnu.

Pour mener l’étude, le groupe de chercheurs s’est appuyé sur des patients de l’IUFC entre mars et décembre 2020. Tous étaient contaminés par le COVID-19 avec des troubles olfactifs persistants depuis plus de 6 semaines (3 à 15 mois). Les patients ont été soumis à un protocole OT à une fréquence de 2 fois par jour pendant 6 mois auquel ils ont été formés préalablement. La fonction olfactive a été évaluée à l’aide du test Sniffin’ Sticks Test (TDI). Il s’agit d’un test psychophysique qui comprend un test de détection du seuil d’odeur (T), un test de discrimination des odeurs (D) et un test d’identification des odeurs (I). Le résultat des scores est regroupé sous un score nommé TDI. Selon l’étude, “les patients devraient tenter de les reconnaître en les reniflant à l’aveugle“. Il a été fourni aux patient “un kit d’entraînement à l’olfaction spécialement réalisé à cet effet par une industrie locale, comprenant 11 petits pots de cire parfumée (10 g), imprégnés à 15% d’aneth, thym, cannelle, clou de girofle, feuille de coriandre, vinaigre, cumin, lavande, café, vanille ou menthe.”
Un questionnaire sur la qualité de vie olfactive a aussi été donné aux patients. En effet, selon l’étude, “une perte olfactive de longue durée entraîne une altération de la qualité de vie, de mauvaises habitudes alimentaires, des changements dans les relations sociales et personnelles, des troubles psychiatriques (tels que la dépression), de l’anxiété ou de l’anorexie et ses conséquences nutritionnelles, troubles cognitifs ou augmentation de l’incidence des événements dangereux” . Plus le score des patients est haut, plus la qualité de vie est bonne.

Après avoir récolté un certain nombre de données observables, le groupe de chercheurs a signalé une amélioration et une normalisation significatives de détection d’odeurs (T) après les entrainements olfactifs (OT), suivies d’une amélioration non significative de l’identification des odeurs (I) et d’une aggravation au niveau de la discrimination des odeurs (D). Des résultats qui sont à l’opposé d’une étude de récupération olfactive post-COVID-19 spontanée qui a constaté une amélioration de l’identification des odeurs suivie d’une amélioration de la discrimination des odeurs et, d’une légère amélioration de détection des odeurs. L’amélioration et la normalisation significative de la détection des odeurs pourraient s’expliquer par une “régénération précoce des neurones olfactifs et sustentaculaire survenant vers 2 à 4 semaines dans un environnement inflammatoire“. Il a été aussi observé, après la première évaluation, que les parosmies avaient été multipliées par 3. Le groupe de.chercheurs suggère que l’augmentation du ratio du patient parosmique pourrait être liée à la régénération périphérique favorisée par une repousse neuronale anormale et induite par l’entrainement olfactif (OT), comme le suggère l’augmentation significative de la détection du seuil d’odeurs (T).
Concernant la qualité de vie, il a été rapporté une amélioration significative de la qualité de vie, plus précisément dans les relations sociales induite par une normalisation de la détection du seuil d’odeur grâce à l’entrainement olfactif. Même si les résultats obtenus sont inhabituels par rapport à d’autres études où la discrimination des odeurs et l’identification des odeurs ont été améliorées, cette étude montre que la récupération olfactive retardée par l’entrainement olfactif est caractérisée par une augmentation du score TDI. Le groupe de chercheurs invitent à la réalisation d’études complémentaires avec des cohortes plus importantes sur “les stratégies d’amélioration de l’identification car la déficience reflète un mauvais traitement du signal olfactif central souligné ici par une parosmie accrue.”
En attendant que de nouvelles approches thérapeutiques, l’entrainement olfactif (OT) est, pour l’instant, le seul espoir thérapeutique pour les patients déficients olfactifs post-COVID-19.

Retrouvez les interventions du Professeur Laurent Castillo sur BFM Côte d’Azur :

Mise à jour : le Jeudi 27 Octobre à 15h30

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