François Léotard en 1994, lorsqu’il était ministre de la Défense ©ArchivesOuest-France
François Léotard, né à Cannes en 1942, est décédé dans la journée du 25 avril. Il fut un visage connu de la politique azuréenne, mais pas que. En effet, il occupa la Mairie de Fréjus entre 1977 et 1997, il siégea à l’Assemblée Nationale entre 1978 et 1986, entre 1988 et 1992, puis entre 1995 et 2001. Il fut aussi Ministre de la Culture et de la Communication entre 19886 et 1988 et Ministre d’État et Ministre de la Défense entre 1993 et 1995. Il présida, entre 1996 et 1998, le parti de l’UDF. De 1998 à 2004, il fut conseiller régional de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. À la suite de l’annonce de sa disparition, des élus locaux lui ont rendu hommage.
Sur Twitter, David Lisnard salue son confrère, tout en le remerciant d’avoir incarné “la vitalité des idées libérales au sein du Parti républicain” durant la 1ère cohabitation. Le Maire de Cannes déclare qu’il “symbolisa une parenthèse courageuse dans l’orthodoxie technocratique“. Pour Jean Leonetti, c’était un homme “cultivé aux multiples talents et profondément attaché à son territoire” et qui “incarnait un humanisme d’action“. Le Maire d’Antibes Juan-les-Pins ajoute que le natif de Cannes “laissera à tous ceux qui l’on connu le souvenir amical d’un homme de conviction“. De son côté, Alexandra Martin annonce qu’à 18 ans, elle a “poussé pour la première fois la porte d’une permanence” grâce au discours “novateur, libéral et humaniste” de François Léotard. Avec le décès de ce dernier, elle proclame qu’une page de la vie politique et de sa vie militante se tourne. Michèle Tabarot parle d’une “grande perte pour notre pays“. Elle le caractérise comme un homme “cultivé, d’engagement et de conditions” qui était “profondément attaché à notre souveraineté“. Éric Ciotti affirme que “son amour pour sa terre et pour la France doit nous guider“. Christian Estrosi déclare que l’amour de François Léotard “pour son Var natal et son dévouement pour la France l’ont conduit aux plus belles responsabilités“. Quant à Charles Ange Ginésy, il le considère comme une “figure de la droite” et comme “un immense défenseur de la culture française, un amoureux de notre pays et de la Côte d’Azur“. Le Président du Département ajoute qu’il appréciait “particulièrement sa hauteur d’esprit quant à l’analyse politique” et que l’ancien Maire de Fréjus “était aussi de ces élus de proximité profondément attachés à leurs terres“. Patrick Allemand, qui pourtant est de gauche, a aussi fait part de sa tristesse, via un communiqué indiquant qu’au “sein de l’hémicycle régional, je conserve de lui le souvenir d’un homme à la parole rare mais écoutée et respectée“.
André Léotard, père de François Léotard et Maire de Fréjus entre 1959 et 1971, se voit vivement critiqué suite à l’effondrement du barrage du Malpasset en 1959, qui avait fait 423 décès. Étant Maire de Fréjus lors de la catastrophe, on l’accuse même d’avoir détourné de l’argent qui aurait du être utilisé pour reconstruire la ville. François Léotard décide donc de s’engager en politique pour blanchir le nom de son père. Lorsqu’il se présente pour la première fois à une élection, il l’a remporte et devient alors le Maire de Fréjus en 1977. En 1978, il est ensuite élu député du Var, sous l’étiquette du parti de l’UDF. Devenant secrétaire général du Parti Républicain, François Léotard, prend de plus en plus de place dans l’opposition. Lors de la défaite des socialistes en 1986, il devient Ministre de la Culture et de la Communication dans le gouvernement de Jacques Chirac. Il prendra sa retraite politique en 2004, à la fin de son mandat de conseiller régional de la région PACA .