Affiche de la 4ème édition du Festival des Jardins de la Côte d’Azur ©Département06
Au total, 17 créations paysagères sont en compétition cette année. Elles sont installées, pendant plus d’un mois, au cœur des plus beaux sites du territoire maralpin : à Antibes Juan-les-Pins au sein du Parc Exflora, à Cannes au Jardin de la Villa Rothschild, à Grasse au jardin de la villa Fragonard, à Menton aux jardins Biovès, à Nice au Jardin Albert-1er et en Principauté de Monaco sur les terrasses du Casino. Ils sont tous ouverts gratuitement au public jusqu’au 1er mai 2023.
En parallèle, 5 communes accueillent 14 jardins éphémères « hors concours ». Ils sont réalisés par les services des espaces verts des communes en compétition et des communes de Cap-d’Ail, Cagnes-sur-mer, Mandelieu-La Napoule, Saint-Jean-Cap-Ferrat, Tourrettes-sur-Loup et de la Principauté de Monaco. Pour rappel, chaque jardin présenté arbore un authentique univers d’une superficie de 200 m² chacun et prend en compte des enjeux du développement durable. Tout au long du 1er week-end, ces créations originales ont été départagées par 3 jurys et dimanche 7 prix ont été décernés :
➤ Le « Prix du jury officiel » a été remis à Nicholas Tomlan Garden Design (France), pour « La voie héracléenne » installée à Grasse au sein du jardin de la Villa Fragonard : un morceau imaginé de la Voie Héracléenne, chemin ancien aligné sur deux points de solstice, qui reliait la pointe de la péninsule Ibérique à l’ancienne Gaule. Nos ancêtres connaissaient les lignes de solstice pour s’orienter. En effet, si un marcheur emprunte cette voie et suit le soleil levant au moment du solstice d’été dos tourné à la direction où le soleil se couche au solstice d’hiver, il suivra naturellement ce chemin. Ce regard challenge notre perception de ce qu’est un jardin.
La voie héracléenne de Nicholas Tomlan Garden Design (France) ©CamilleMoirenc
➤ Le « Prix du jury presse » a été attribué à Paola Sabbion (Italie), pour sa création « Twistcape » installée à Nice dans le jardin Albert-1er : le cadre, le plus classique des éléments pour encadrer un paysage, devient la forme génératrice d’un espace surprenant. La rotation d’un carré, élément rigide et bidimensionnel, engendre une sinueuse galerie tridimensionnelle à caractère purement paysager. Entrant en résonance avec la forme libre de la végétation, tandis que le vent agite le feuillage, une sorte de courant centrifuge produit une perspective inédite qui trompe l’œil et valorise les vues au-delà du portail.
Twistcape de Paola Sabbion (Italie) ©CamilleMoirenc
➤ Le « Prix du jury professionnel » a été décerné à Hélène Pepin, l’Oseraie du Possible et Kim Cao (France) pour « Entre-là » installé au jardin Albert-1er à Nice : dans un milieu urbain, se forme une spirale hors du temps. Le jardin souhaite emporter les curieux dans différents univers, avec des lieux qui leur rappellent d’où ils viennent, qui ils sont et où ils iront. « Surprenantes perspectives » est repris sur sa forme et sur son fond. Toutes les dimensions sont là, dans l’espace et le temps pour y trouver de nouvelles ouvertures sur l’avenir du monde vivant.
Entre là de Hélène Pepin, l’Oseraie du Possible et Kim Cao (France) ©CamilleMoirenc
➤ Le « Prix GREEN Deal » en faveur de l’écoresponsabilité a été alloué à Antoine et Sybille du Peloux et Louise Rué (France) pour leur création « Perspective d’avenir : Effervescence et réminiscence d’un jardin classique » installée au jardin Albert-1er à Nice : si nous étions sur les vestiges d’un morceau de jardin à la française, comment le composerions-nous aujourd’hui en pensant à demain ? En s’inspirant des canons esthétiques et en imaginant leurs évolutions dans un futur durable, l’idée est de créer une propre mythologie en jouant avec la théâtralité, le spectaculaire et le symbolisme, permettant de trouver la justesse d’un geste contemporain dans une lignée classique.
Perspective d’avenir de Antoine et Sybille du Peloux et Louise Rué (France) ©CamilleMoirenc
Le Président du Conseil départemental déclarait que « ce concours, dédié aux jardins et aux plantes, s’adresse aux amoureux des fleurs, de la nature et permet une mise à l’honneur internationale de leur savoir-faire. Je veux chaleureusement remercier tous les créateurs présents qui font briller de mille feux leur art sur notre territoire et adresser toutes mes félicitations aux lauréats pour leurs créations originales qui s’intègrent parfaitement dans le paysage ! Les Maralpins ont un mois pour découvrir ces magnifiques créations qui s’inscrivent dans les valeurs portées par le GREEN Deal, une politique que je défends avec force. […] Cette année encore, les jardins des Alpes-Maritimes ont été sublimés par des créateurs venus des quatre coins du monde et qui, par l’excellence de leur art, réussissent l’exploit d’embellir encore plus notre territoire ! »
Du coté de Jean Léonetti, Maire d’Antibes, ce dernier affirmait que « c’est un plaisir d’accueillir cette cérémonie de remise de prix du 4ème Festival des Jardins dans cette magnifique villa Eilenroc. Je tiens à féliciter tous les lauréats pour leurs superbes réalisations paysagères que le public peut découvrir gratuitement aux sur tout le territoire du département des Alpes-Maritimes. Ce Festival des Jardins permet une mise en valeur à l’international de notre territoire et de nos jardins ! »
Enfin le bon Denis Brogniart était « ravi et honoré d’avoir fait partie de ce jury. Durant ces 2 jours, nous avons pu découvrir de magnifiques compositions paysagères mais également découvrir leurs créateurs. Merci au Département des Alpes-Maritimes de m’avoir proposé d’être parrain de cette sublime 4ème édition du Festival des Jardins. Un grand bravo à l’ensemble des lauréats, candidats, participants et à toutes leurs équipes pour leur travail remarquable ! »