Si les manifestations à Nice se sont déroulées dans une bonne ambiance et sans violences, ce n’est pas le cas dans d’autres villes de la France où des manifestants s’en sont pris violemment aux forces de l’ordre ©Europe1
À Nice, le rassemblement de ce lundi s’est tenu sans débordement, avec une bonne ambiance. Dans le reste de la France, nous ne pouvons pas dire qu’il en a été de même. En effet, dans des villes comme Nantes, Lyon ou Paris, des violences ont éclaté, causant des blessures à 108 policiers et l’interpellation de 291 “manifestants”. Dans la capitale azuréenne, cette édition du 1er mai a mobilisé 2 300 personnes selon les autorités, 20 000 personnes selon les syndicats. Dans toute la France, les syndicats annoncent 2,3 millions de manifestants alors que le Ministère de l’Intérieur en dénombre 782 000.
Que ce soit du côté des Républicains ou des partisans du Maire de Nice, les réactions sont unanimes : les forces de l’ordre doivent être soutenues. Christian Estrosi leur apporte son soutien dans leur lutte contre “ces criminels qui tentent de tuer policiers et gendarmes“. Philippe Pradal déclare que “la violence n’est qu’un cri silencieux qui ne trouve jamais d’écho heureux“. Il rappelle que “manifester est légal et légitime” et qu’il “faut se réjouir que la plupart des manifestations n’ait pas connu d’incident“. Il souligne tout de même qu’il est “inacceptable” de casser et de s’attaquer aux forces de l’ordre, ces actions doivent “être condamné sans réserve“. Joseph Segura, le Maire de Saint-Laurent-Du-Var, déplore des “images choquantes à Paris” qu’il considère comme “inadmissible“. “Je soutiens les forces de l’ordre-tout mon soutien aux policiers blessés” annonce-t-il, avant de conclure avec “notre pauvre France face aux casseurs !“. Magali Altounian, Adjointe aux finances et au rayonnement de Nice, affirme que “ne pas condamner [les violences] c’est cautionner !“. Elle renchérit en décrivant une dystopie, dans laquelle “nous n’aurons plus de policiers ou gendarmes pour nous défendre“, cette dernière prévoit que “nous nous souviendrons d’aujourd’hui comme de toutes les fois où ils ont été attaqués violemment“. Du côté de Jean-Paul Leonelli, il est dit que “dégrader le mur de Carlo Félice ou l’œuvre de Venet est un acte de vandalisme“. L’Adjoint à la propreté informe lancer une “procédure pour obtenir les images vidéos” et ce, dans le but de “déposer plainte“. Anthony Borré annonce qu’à Nice, une seule interpellation pour dégradation de bien public a eu lieu. Au passage, le Premier Adjoint salue “l’attitude très majoritairement responsable des manifestants niçois“.
À droite, les réactions sont similaires. Eric Ciotti exige la dissolution des “groupuscules d’extrême gauche violents“. Le patron des Républicains annonce qu’on “ne négocie pas avec des meurtriers, jamais”. Son collègue, Éric Pauget, déclare que “ceux qui s’en prennent à l’uniforme doivent être sévèrement et immédiatement punis par la Justice et plus encore, lorsqu’il a une volonté manifeste de tuer“. Michèle Tabarot enchaine sur le fait qu’il est “inconcevable qu’à chaque manifestation notre pays soit livré aux mains de factieux d’extrême-gauche qui n’aspirent qu’à la destruction et à la violence contre nos Forces de sécurité“. La Députée maralpine proclame que “ceux qui défient l’autorité doivent être punis“. Elle conclue en désirant “le retour de l’ordre dans nos rues” qu’elle considère comme “impératif“. En réaction à la situation tendue à Paris, Alexandra Martin publie un tweet très succinct qualifiant les violences “d’intolérable en République !“. Le Sénateur, Henri Leroy, affirme que “s’attaquer à ceux qui veillent sur notre sécurité est un acte antisocial condamnable“. Son “soutien aux FDO est total” écrit-il. Pour le Maire d’Antibes Juan-les-Pins, le “petit groupe d’individus” qui commet des violences doit “être sanctionné avec la plus grande sévérité“. Lionnel Luca fustige l’État dans son incapacité à “protéger [ceux qui travaillent] et de mettre hors d’état de nuire les professionnels de l’anarchie“.
Sur France Bleu Azur, Céline Petit, la secrétaire générale adjointe de la CGT06, certifie qu’il “ne faut pas arrêter ces manifestations” et que les syndicats continueront d’organiser des “manifestations sans aucun problème“. Cette dernière est aussi passée sur le plateau de BFM Côte d’Azur et y a déclaré, au sujet des débordements dans la manifestation niçoise, qu’il “y en a déjà eu, ce n’est pas la première fois“. Elle déclare qu’elle “ne pense pas que ce soit là dessus qu’il faille s’arrêter“.