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Plan d’investissement 2023 de la Métropole Nice Cote d’Azur et de la Ville de Nice : ce qu’il faut savoir

Avant les instances de vote du budget de la Métropole et du débat d’orientation budgétaire de la Ville de Nice, et à la suite d’une rencontre avec les acteurs économiques, Christian Estrosi a dévoilé le plan d'investissement de la Métropole Nice Côte d'Azur et de la Ville de Nice pour l'année 2023.

Christian Estrosi présentait ce vendredi son plan d’investissement 2023 de la Métropole Nice Cote d’Azur et de la Ville de Nice ©VilledeNice

Dans un contexte économique international incertain, la Métropole Nice Côte d’Azur va présenter lundi 27 mars 2023 un budget de confiance en l’avenir qui permettra de poursuivre sa politique d’investissement autour de deux axes majeurs : la croissance verte et l’attractivité du territoire. Le 30 mars, le Conseil Municipal de la Ville de Nice va à son tour débattre des orientations budgétaires 2023. La stratégie globale poursuit deux objectifs majeurs : préparer l’avenir au niveau de la Métropole, et protéger les habitants et leur cadre de vie au niveau de la ville de Nice.

Une politique d’investissement malgré un contexte économique difficile

Christian Estrosi annoncé un budget 2023 d’environ 1.35 Millards d’euros pour la Métropole et d’environ 740 millions d’euros dans une contexte économique incertain et une dette importante. En effet, la Métropole est confronté à une inflation particulièrement marquée suite aux crises internationales, de l’ordre de 6% prévue pour 2023, la rehausse des taux d’intérêt de l’emprunt par les banques centrales et la frilosité des organismes de prêts qui oblige le président de la Métropole à une gestion exemplaire pour maintenir les capacités d’emprunt et ne pas amoindrir les marges de manœuvre budgétaires. La tension sur les chaines d’approvisionnement entraine aussi le ralentissement des projets et l’augmentation des coûts.
De plus, le dégel du point d’indice de la fonction publique, a un impact positif pour le pouvoir d’achat de des agents, mais représente une charge financière supplémentaire de plus de 16 millions d’euros. Sans parler non plus de la hausse de la facture énergétique (électricité, gaz, essence) qui s’élèvera à plus de 20 millions supplémentaires sur 2023.

Le Maire de Nice explique que “dans ce contexte difficile nous aurions pu faire le choix de tout arrêter. Je crois au contraire que c’est dans une période de crise marquée que nous devons soutenir l’économie et l’emploi par la politique d’investissement validée par les acteurs économiques et de poursuivre notre dynamique de transition et d’attractivité.” Il fustige aussi le le désengagement croissant du Département depuis près de 10 ans dans la politique des transports, de la rénovation urbaine, de l’entretien des routes, et l’accompagnement des projets. Ainsi il cite en exemple les 10 millions d’euros en moins concernant le logement et le non-respect des engagement contractuels pour la rénovation urbaine s’élevant à 21 millions d’euros. Il ajoute aussi que le Département a demandé une augmentation de 1.2 millions d’euros de la cotisation au SDIS pour les sapeurs-pompiers.

Une optimisation des recettes sans augmentation des impôts

Le Président de la Métropole affirme “qu’il n’y aura pas d’augmentation d’impôt. Dans ce contexte difficile nous avons fait le choix fort de ne pas augmenter les impôts fonciers d’abord ni pour les particuliers, ni pour les entreprises, ni à la Métropole, ni à la ville de Nice.” Une bonne nouvelle pour les concitoyens métropolitains quand on compare d’autres grandes villes de France qui ont fait le choix de recourir à une augmentation de la fiscalité locale telles que Paris (+52% de la taxe foncière), Lyon (+ 9%), Marseille (+16.3% après une hausse de 14% en 2022), Nantes (+11,5%), ou bien Grenoble (+25%).

Pour la gestion des déchets, Christian Estrosi a fait le choix de maintenir un niveau de service très élevée par une augmentation de la TEOM tout en conservant au taux bien inférieur aux autres intercommunalités de la Région. Ainsi, les niçois devront payer 52 euros supplémentaires par an, les Cagnois, 49 euros supplémentaires par an, les trinitaires, 46 euros supplémentaires et les habitants de petites commune comme Venanson, 16 euros supplémentaires par an. Pour se défendre de cette augmentation, il déclare “que la suppression de la taxe d’habitation que nous avons défendue représente, en moyenne, par foyer une économie de 1127 euros. Et que la suppression de la redevance audiovisuelle représentait 138 euros par foyer fiscal.”

En parallèle la Métropole poursuit les recherches de financements extérieurs auprès de l’Europe, du Conseil Régional et du Conseil Départemental. Des candidatures aux Fonds Verts pour les projets ont été déposées pour la Ville de Nice et la Métropole. Une réunion interministérielle devrait avoir lieu dans les prochaines semaines avec la Première Ministre Elisabeth Borne, Christophe Béchu en charge de la transition écologique et de la cohésion des territoires, et Clément Beaune ministre des Transports concernant ces candidatures.

Maintien d’un haut niveau de services

Christian Estrosi affirme que “seuls ceux qui détestent l’action publique et tombent dans un discours démagogique et poujadiste peuvent affirmer que nous devons développer plus de polices, plus de médiateurs, plus de services publics en dépensant moins. Nos dépenses de fonctionnement sont maîtrisées, elles représentent plus de 862 millions pour la Métropole et plus de 568 millions pour la ville de Nice. Cet effort est un gage de sécurité que l’on doit à nos administrés et aux partenaires économiques.” 
Il ajoute que “si nous avons résisté aux crises et avons été exemplaires c’est parce que notre choix de gestion a permis de sécuriser le fonctionnement de notre Métropole et de notre ville. C’est parce que nous avons bâti un modèle de gestion agile. A ce titre je remercie nos agents de terrain, et je pense aujourd’hui à ceux de la collecte particulièrement.”
En effet, nous pouvons féliciter les agents métropolitains de la collecte qui n’ont pas fait grève comme leurs confrères dans d’autres agglomérations ou département de France.

Ainsi, l’édile de Nice a souhaité indiquer les secteurs dans lesquels le maintien d’un service de qualité est important. Notamment la Petite Enfance où plus 1150 places de crèches ont été créées depuis 2008, la restauration scolaire avec plus de 3,8 millions de repas par an dans la première cantine sans plastique de France, les 227,2 millions investis dans la gestion des transports avec plus de 100 millions de voyages l’an dernier mais aussi l’entretien des 2 400 km de voirie et l’entretien des espaces publics pour plus de 10 millions d’euros. Il estime que “la gestion rigoureuse passe également par une rationalisation des dépenses de fonctionnement courante”. En effet, une économie de près de 2 millions d’euros a été réalisée pour cette année sur le parc immobilier, et moins de 25% de frais de fonctionnement sur les frais logistiques et du parc automobile ont été atteints depuis 2010.

Une politique soutenue d’investissement

Le Président de la Métropole a fait le choix d’une politique d’investissement soutenue à un niveau sans précédent. Il a présenté un budget global de plus de 340 millions d’investissement dont 215 millions d’euros pour la Métropole (+21% par rapport à 2022) et 115 millions pour la Ville de Nice (+15% par rapport à 2022). Ce dernier affirme que “le choix de soutenir l’économie et l’emploi par une politique ambitieuse d’investissement est un choix stratégique”.

La politique d’investissement de la Métropole sera axée sur la transition écologique et le développement économique dont notamment 37 millions d’euros qui seront investis dans l’extension des lignes de tramway, 27,5 millions d’euros investis dans la reconstruction des vallées, 9,6 millions d’euros dans l’aménagement des gares ferroviaires et des pôles d’échanges multimodaux (Cagnes-sur-Mer, Beaulieu, Nice Saint Augustin). Mais aussi17.5 millions d’euros investis dans décarbonation de la flotte des transports métropolitains. 626,4 millions sur 4 ans seront investis dans le traitement de l’eau (REA 86.4 millions d’investissements et Haliotis 540 millions d’euros d’investissement) et 6.4 millions d’euros dans UVE de l’Ariane pour cette année.
Du coté économique, 1,6 millions d’euros seront investis dans des actions de développement économique du haut pays en matière d’agriculture métropolitaine. Sans oublié l’attractivité économique qui sera aussi un axe privilégié avec l’accueil de nouvelles filières de formation ISART, Ecole 42, Ecole Centrale, Ecole Vattel, et un accompagnement de la CCI vers une politique de formation et de développement en lien avec les filières.

La politique d’investissement de la Ville de Nice sera, elle, axée sur le cadre de vie et de la sécurité avec notamment 20 millions d’euros investis dans l’extension de la Promenade du Paillon, 26 millions d’euros investis pour l’Hôtel des Polices, 7,2 millions d’euros dans le logement social hors renouvellement urbain,5,3 millions dans le renouvellement urbain et 4,6 millions d’euros dans le renouvellement du parc de véhicules de la collecte.

D’autres mesures d’accompagnement du maintien du pouvoir d’achat de nos concitoyens métropolitains seront annoncées prochainement dont d’une la franchise d’une heure dans les parkings, la gratuité des transports pour les séniors non imposables, la prise en charge partielle des licences sportives et les aides à la transition écologiques…

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