La décision est tombée, la maison de retraite Fornero Meneï fermera ©seventyfourimages
Nos confères de Nice-Matin annonçaient ce dimanche la fermeture de la maison de retraite de la rue Sorgentino et d’un centre d’accueil Alzheimer de la rue des Orangers. Une décision qui passe mal auprès de la CGT. L’adjointe Jennifer Salles-Barbosa, fille de Rudy Salles, se défend en expliquant que l’Ephad Fornero Meneï “est un établissement qui existe depuis 1920. Les couloirs sont étroits: deux fauteuils roulants ne peuvent pas s’y croiser. Les sanitaires sont partagés à l’étage. On est loin des normes actuelles: ce n’est plus adapté aux besoins des résidents et du personnel qui exerce dans des conditions très difficiles”. Des propos recueillis par la journaliste Laure Bruyas.
C’est au tour du Président de Nice au Coeur de réagir. Il affirme que “s’il fallait un signe du mauvais état des finances de la ville de Nice, en voilà un. Le Centre Communal d’Action Sociale (C.C.A.S.) ferme l’Ehpad Fornero Meneï. Or, le budget du CCAS est alimenté par une dotation financière communale”. Pour lui, “sa fermeture annoncée doit être dénoncée avec force. Ce sont plusieurs dizaines de personnes très âgées, en perte d’autonomie qui vont devoir être relogées dans différents Ehpad de la ville”. Il ajoute que si “la vétusté de l’établissement est avancée comme argument. Le bâtiment date de 1920 aurait pu être réhabilité, surtout dans une ville où on manque cruellement de places publiques de maisons de retraite”. Une ligne que défend aussi la CGT de manière plus sévère : “Le problème de vétusté, on le connaît depuis des années. Qu’a fait la Ville pendant tout ce temps? Rien“.
Nice au Cœur avait fait de la pénurie d’Ehpad publics une des priorités de son projet. Patrick Allemand dénonce “qu’une fois de plus, ce sont les familles modestes qui vont se trouver pénalisées”. Ce dernier rappelle que “Christian Estrosi avait promis la construction d’un Ehpad public d’une centaine de places à Nice Méridia. Il ne se fera pas. La ville a de l’argent pour financer la destruction d’Acropolis mais pas pour construire un Ehpad public pour adoucir la fin de vie de nos aînés”.
Selon l’ancien Vice-Président de la Région, “c’est donc une fois de plus une “table ouverte” qui est offerte au secteur privé, lequel va construire des résidences pour séniors. Longue vie aux grands groupes comme Korian ou Orpéa qui vont ouvrir des places à 3.500 euros par mois alors que le prix d”une place à l’Ehpad public Fornero Meneï coûtait environ 1.900 euros par mois”. D’après nos confrères de Nice-Matin, l’adjointe affirme que “l’ensemble des résidents vont être rebasculés vers d’autres structures du CCAS, à Grosso, Valrose ou aux Anciens-combattants, au même tarif. Toutes les familles ont été reçues, on fera du cas par cas. Pareil pour le personnel: toutes les situations seront analysées. Personne ne sera laissé sur le bord du chemin”. Elle ajoute également que la Mairie de Nice “travaille à créer une nouvelle maison de retraite de 120-125 lits”.