Perchée à 600 mètres d’altitude, la commune de Levens abrite près de 5 000 habitants ©MairiedeLevens
Initié il y a déjà quelques années, le projet d’implantation d’une centrale photovoltaïque sur le Mont Arpasse à Levens divise toujours. Engagé par la Société Monégasque de l’Électricité et du Gaz, l’initiative vise a développer de l’énergie verte à destination de la Principauté. Bien que l’idée puisse paraître respectueuse de l’environnement, du côté des écologistes, on s’y oppose. En effet, dans une lettre envoyée par Juliette Chesnel-Le Roux au Prince Albert de Monaco, cette dernière lui demande de réaliser “une nouvelle étude sur le potentiel d’implantation photovoltaïque” car le projet ne concilierait pas “la production d’énergies vertes et la protection de l’environnement“.
Au début du courrier, la Présidente du Groupe des Élus Écologistes remercie le Prince Albert II pour son engagement en “faveur de la transition énergétique” ainsi que pour sa “réelle volonté d’agir contre les émissions de gaz à effet de serre et pour le développement des énergies renouvelables“. Cependant, Juliette Chesnel-Le Roux caractérise le projet de la centrale photovoltaïque comme une “grave contradiction sur le plan écologique“. C’est pourquoi, cette dernière souligne ensuite les points importants qui symbolisent son opposition. Premièrement, la loi française indique que ce type d’installation doit se faire dans des espaces déjà artificialisés ou dégradés, ainsi, le Mont Arpasse étant une zone végétalisé, la Présidente des Écologistes dénonce un “contournement des règles préconisées par l’État français“. Deuxièmement, cette dernière met en lumière “le manque d’études suffisantes pour conclure à l’impossibilité de construire ce projet sur un terrain plus adapté“. Elle précise qu’une “seule parcelle a été étudiée” et qu’il n’y a donc pas eu “d’étude comparative ni d’alternative envisagée“. Troisièmement, la conseillère municipale de Nice partage son inquiétude de voir un espace actuellement protégé se faire bétonner. Si la zone avait à se faire artificialiser, “il serait illusoire d’imaginer qu’il n’y aura pas d’impact sur la biodiversité” indique Juliette Chesnel-Le Roux. Enfin, selon l’élue écologiste, le projet engendrerait des conséquences “sur la faune et la flore des collines de Levens“. Elle déclare que le “porteur du projet a déposé une demande de dérogation à la préservation des espèces protégées concernant trois espèces d’insectes, six espèces de reptiles et huit espèces d’oiseaux” ce qui reviendrait “à donner l’autorisation de les tuer“. C’est donc pour ces raisons que les Écologistes, attachés à la protection de l’environnement, ne cautionnent “pas un tel projet malgré de louables intentions“.