« Serre-tête et torpedo » Photographie publiée dans Nouveau Femina, n° 5, juillet 1954 ©Lionel Kazan
L’exposition « Lionel Kazan. Un air du temps » embrasse la mode des années 1950 et 1960 à travers 80 photographies, une sélection de magazines de mode et des audiovisuels inédits. Passionnés de mode, ou simple amoureux de la photographie, ne ratez pas cette nouvelle exposition au Musée de la Photographie qui se terminera le 21 mai 2023 !
Lionel Kazan (1930-2016) est un photographe de nationalité monégasque d’origine russe qui a travaillé entre Paris et New York. Pour la première fois, sont réunies des photographies réalisées pour les magazines de mode français (Elle, Nouveau Femina, Marie Claire) etaméricains (Vogue, Glamour, Harper’s Bazaar). Également portraitiste, Kazan photographie les personnalités des arts, stars du grand écran et de la chanson, parmi lesquelles François Périer, Brigitte Bardot, Catherine Deneuve, Jean Seberg, Jane Fonda, Monica Vitti. Ses photographies de mode valorisent les robes des grands couturiers français, de l’âge d’or de la haute couture à l’essor du prêt-à-porter, du New-Look de Christian Dior au smoking d’Yves Saint Laurent, en passant par le sulfureux bikini. Témoin de l’évolution de la condition féminine, Lionel Kazan rend compte de cette révolution sociétale accompagnant l’ouverture du studio sur la ville, la campagne, l’étranger : Paris, capitale de la mode, les temples grecs ou les plages portugaises deviennent de formidables terrains de jeu.
Des vidéos redonnent vie à cette époque. Un « film d’actualité » de la Gaumont de 1953 dévoile les coulisses de la fabrique des images ; un entretien exclusif avec la journaliste Claude Brouet fait revivre son expérience avec le magazine Elle ; l’émission culte Dim Dam Dom met en scène Lionel Kazan en train de photographier son épouse et mannequin Pia Rossilli ; un diaporama rend compte de l’ambiance festive d’une séance photo mythique effectuée dans un des célèbres clubs de Régine en 1966 pour Yves Saint Laurent. D’un continent à l’autre, d’une décennie à l’autre, Lionel Kazan met dans la lumière toutes les élégances. Au-delà d’une maîtrise de la composition, ses plus beaux clichés sont ceux où il fixe l’instantanéité du mouvement, la vibration de la lumière et le grain du noir.