L’artiste Marcel Alocco investira le MAMAC du 13 février au 3 Septembre 2023 ©MarcelAlocco
Le MAMAC est toujours en mouvement ! Le musée renouvelle régulièrement le parcours de ses collections, favorisant les dialogues entre les générations et les mises en lumière d’aspects inédits de son fonds. A partir de février, c’est le travail de Marcel Alocco qui est mis à l’honneur à travers un accrochage conçu en collaboration avec l’artiste et l’Enseigne des Oudin. A cette occasion, l’artiste et le Fonds de dotation prêtent des œuvres majeures qui sont associées à celles présentes dans la collection du MAMAC. « La Peinture en Fragments » propose un cheminement sur les limites de la peinture et du signe de ce plasticien-écrivain.
A l’occasion de cette exposition, le film « Marcel Alocco : la Manu-facture du sens » de Alain Amiel sera projeté à l’auditorium dans le cadre de la Nuit des Musées samedi 13 mai 2023 à 18h. Depuis 1958, Marcel Alocco accompagne l’histoire de la culture à Nice. Le film de Alain Amiel retrace la logique d’une œuvre qui depuis plus de soixante ans tente de redéfinir le statut de la peinture, de ses outils et de ses constituants.
Qui est Marcel Alocco ?
Né en 1937 à Nice où il vit et travaille, ce plasticien, écrivain, poète, éditeur de revues, est marqué par les développements de la sémiologie dans les années 1960. Après des études de Lettres Modernes, il rencontre Ben, Arman et George Brecht, participe aux actions Fluxus, mouvement international et informel visant à rapprocher l’art et la vie.
Proche des artistes qui formeront Supports/Surfaces (groupe français engagé dans une déconstruction des composantes de la peinture), il cherche, dès 1965, une manière de peindre autrement, utilise des objets, des draps de lit puis des tissus ordinaires non tendus sur châssis, laisse deviner l’implication du corps, le travail de la main.
À partir de 1973, l’artiste élabore les « Fragments de La Peinture en Patchwork ». Le tissu est d’abord estampillé de motifs iconiques (artistiques ou populaires) avant d’être déchiré en morceaux et recomposé au hasard par un travail de couture. L’artiste fait appel à la mémoire commune, teste la prégnance visuelle des représentations. « Le châssis comme image » et les « Dé-tissages » prolongent notamment ses recherches. À quelles limites la tache peut-elle faire ou perdre sens, devenir une image ou l’effacer ? Quelles sont les limites aux débordements de la peinture ? Autant de questions que l’artiste a explorées au fil des années.
Marcel Alocco, La Peinture déborde « A », 1974. Collection Enseigne des Oudin, Fonds de dotation ©GrégoryCopitet