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Les Rois de la pédale arriveront à Nice lors du Tour de France 2024

Conférence de presse historique ce matin au Centre Universitaire Méditerranéen. La ville de Nice vient d’annoncer qu’elle accueillera l’arrivée du Tour en 2024. C’est la première fois de son histoire que la Grande Boucle ne s’achèvera pas à Paris.
Nice sera le théâtre de l'arrivée de la Grande Boucle 2024 (Crédit photo : Ville de Nice)

Nice sera le théâtre de l’arrivée de la Grande Boucle 2024 (Crédit photo : Ville de Nice)

« Ça va être un évènement historique, phénoménal ! », Christian Estrosi avait le sourire ce matin au Centre Universitaire Méditerranéen. Accompagné d’un présentateur à la voix du Juste Prix et devant un parterre d’élus, d’invités et bien sûr la presse, le maire de Nice entouré de Christian Prudhomme (directeur du Tour de France), Yann Le Moenner (directeur d’Amaury Sport Organisation) et Bernard Gonzalez (préfet des Alpes-Maritimes) a salué le choix de l’organisateur du Tour, d’organiser l’arrivée de la Grande Boucle en 2024 sur la Promenade des Anglais. En raison des Jeux Olympiques, c’est la première fois que l’arrivée de la course cycliste se fera en province.  Un événement planétaire qui est loin d’être une surprise lorsque l’on voit les relations entre la ville de Nice et l’organisation du Tour qui sont très bonnes. Christian Prudhomme a tenu à préciser que la ville azuréenne est importante pour l’évènement cycliste : « Sans Nice, il n’y a pas de Tour de France 2020 ». En effet, la baie des Anges était le théâtre du Grand Départ du Tour de France en 2020 qui avait dû être reporté à la fin août contrairement à début juillet, ce qui a engendré un gros manque à gagner pour l’économie locale. De l’histoire ancienne désormais puisque Christian Estrosi promet « de grandes retombées économiques pour la ville et la région ». Et pour cause, le Tour c’est une diffusion médiatique dans 190 pays qui réunit 3,5 milliards de téléspectateurs dans le monde. Sur le plan économique, les retombées sont impressionnantes selon l’organisation, un Grand Départ permet des retombées estimés entre 30 et 60 millions d’euros. Pour la dernière étape de l’édition 2024, des records d’un point de vue économique et médiatique sont attendus…

Une Grande Arrivée en perspective

Ne parlez pas d’une arrivée, mais plutôt d’une « Grande Arrivée ». Christian Prudhomme l’assure : « Nice mérite mieux que ça ! Il y a la beauté du cadre, de la Méditerranée …». Alors ASO (Amaury Sport Organisation) a vu les choses en grand : un week-end sportif à Nice. Tout commencera le 20 juillet 2024, veille de l’arrivée, une étape « orientée montagne dans l’arrière-pays niçois » au départ de Nice. Mais le feu d’artifice sera le lendemain. Pour la première fois depuis 35 ans, la dernière étape du Tour sera un contre-la-montre individuel. De quoi faire trembler jusqu’à la fin le maillot jaune. Souvenez vous du duel final entre Greg Lemond et Laurent Fignon qui voit l’américain gagner le Tour pour seulement 8 secondes !

En ce qui concerne le plateau sportif, il est bien trop tôt pour avoir une certitude. Cependant, avec un effort individuel comme conclusion, l’organisation lance un gros message au prodige belge Remco Evenpoel, le dernier vainqueur de la Vuelta qui ne devrait pas s’aligner pour l’édition 2023. Le directeur du Tour n’a pas caché son envie à notre micro d’accueillir le champion du monde : « Je pense que Remco Evenpoel va venir en 2024, c’est l’année ou jamais ! »

Nice & l’histoire du Tour

Finalement, si une arrivée devait se tenir en dehors de la capitale, c’est tout à fait logique que ce soit Nice qui l’accueille si on se réfère à l’histoire d’amour de la ville avec la Grande Boucle. Depuis 1906, « c’est à 37 reprises que Nice a accueilli le Tour avec deux départs en 1981 et 2020 » s’exclame Christian Estrosi. Au-delà d’ouvrir les livres d’histoires pour cette arrivée en dehors de la capitale, il faudra aussi noter que Nice sera la seule ville a avoir accueilli un « Grand Départ » et une « Grande Arrivée ». Une exclusivité que la baie des Anges devrait garder pendant longtemps. Christian Prudhomme précise que cet épisode restera inédit puisque la situation reviendra à la normale pour le Tour de France 2025 : « On sera ravis de retrouver Paris et les Champs-Élysées pour les 50 ans de la première arrivée sur les Champs en 2025 ».

Pendant deux ans, la ville va se préparer et on sent déjà que l’engouement populaire est de la partie à l’image de la présence lors de la conférence des élèves de CM2 de l’école Simone Veil, du Pôle Espoir de Don Bosco ou encore des étudiants de la filière sport de l’ISEG Nice. Le maire de Nice affirme même grâce à cet événement que cela « va permettre de faire rentrer le vélo dans nos écoles. On va mettre en avant le temps de l’apprentissage, mais également du partage ». Finalement Nice et le vélo c’est une idylle de longue date et qui va perdurer : après l’obtention en 2021du label « ville à vélo du Tour de France », l’organisation des championnats du monde de Gravel en 2025 et maintenant l’organisation de l’arrivée du Tour en 2024. Quoi qu’il en soit certaines têtes d’affiche présentent à la conférence de presse n’ont pas cachés leur fierté d’accueillir cet événement à l’image de Bernard Gonzalez, préfet des Alpes-Maritimes et José Cobos, défenseur historique du GYM.

Interrogés sur ce grand événement, le Préfet des Alpes-Maritimes, Bernard Gonzalez s’est félicité de pouvoir avoir la chance d’organiser un tel événement à Nice.

“Pour moi, le Tour de France, c’est quelque chose qui m’a accompagné tout au long de ma vie. Depuis mon plus jeune âge, je n’ai eu qu’une passion, c’est le cyclisme. J’ai eu ma première licence à 14 ans et depuis j’ai toujours pratiqué, accroché des dossards, j’ai toujours pédalé et j’ai surtout toujours suivis les compétitions. Donc, pour moi, le Tour de France, c’est une passion. Et quand on peut la vivre avec une double casquette (entre organisation et prises de décisions), c’est juste un bonheur pour moi de pouvoir mélanger ces deux passions que sont mon métier et le cyclisme ” .

Bernard Gonzalez,
Préfet des Alpes-Maritimes

José Cobos, a lui voulu surtout louer la capacité d’organisation de la métropole azuréenne.

“On a déjà accueilli le grand départ du tour (en 2020), on était aller sur les champs pour voir l’arrivée; on sait ce que c’est. Je pense que que ça fera parti des plus grands événements jamais vus à Nice. Il faut savoir qu’on a créer le territoire d’événements sportifs, il y a beaucoup de villes qui regardent comment ça se passe à Nice, pour le refaire dans leur territoire. Comme l’a dit l’organisation du Tour, on peut faire confiance à Nice pour organiser les événements. En dehors de la beauté du cadre, il y a le savoir faire aussi. ”

José Cobos,
Conseiller Municipal de la Ville de Nice
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