A l’heure où de grandes mutations des secteurs économiques sont en route dues aux conjonctures actuelles en matière d’économie, d’écologie, et de tensions géopolitiques mondiales, le bon sens voudrait que les propositions cohérentes d’élus quelque soit le parti politique soient étudiées et acceptées, surtout quand nos concitoyens souffrent de l’inflation et que les difficultés vont s’accroitre. L’artificialisation de la croissance est terminée. Nous avons reculer pour mieux sauter… dans la récession. Mais l’amendement de la députée LR de la 8e circonscription a été rejetée par le Gouvernement. Regardons de plus près ce que contient cet amendement.
“La réparation des objets a une triple vertu environnementale, économique et sociale. Elle permet d’une part d’allonger la durée de vie des produits et de réduire la pression sur les ressources qu’occasionne la fabrication de neuf. D’autre part, elle revient moins cher aux particuliers que l’achat de neuf en remplacement d’un produit défectueux. Enfin, elle représente un secteur de plus de 225 000 emplois locaux non délocalisables. L’emploi en France lié à la réparation ne cesse pourtant de baisser, de même que les dépenses des ménages pour la réparation. Pour 68 % des Françaises et Français, le premier frein à la réparation est son coût. L’Ademe a identifié un « seuil psychologique » de 33 % du prix du neuf au-delà duquel les consommateurs et consommatrices préféreront se tourner vers des produits neufs plutôt que la réparation. Alors que le prix du neuf ne cesse de baisser depuis 15 ans, la réparation devient de moins en moins compétitive. C’est dans cette perspective que le présent amendement prévoit d’abaisser à 5,5 % la TVA appliquée sur les activités de réparation, dans la limite de celles autorisées par le droit européen. Cette mesure est un soutien aux dépenses des ménages comme à l’emploi local. D’autres pays européens comme la Belgique, les Pays-Bas, l’Autriche, l’Irlande ou encore Malte appliquent d’ores et déjà un taux réduit sur les services de réparation. L’application d’un taux réduit sur la réparation s’impose d’autant plus qu’une telle réduction de TVA est déjà en œuvre pour les activités de gestion des déchets (collecte, tri, recyclage), tandis que les opérations d’incinération ou de mise en décharge bénéficient d’un taux réduit de 10 %. Il s’agit de se mettre en cohérence vis-à-vis de la hiérarchie des modes de traitement des déchets, qui vise à prévenir le déchet avant de devoir le gérer.”
Une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre I° du livre III du code des impositions sur les biens et services pourrait compenser les pertes de recette de l’État.