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Dans son courrier envoyé au Ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, la Sénatrice des Alpes Maritimes nous apprend que 63 communes en France ont décidé d’utiliser le vote électronique depuis les années 2000. Dans notre département, sept communes sont équipées avec cette technologie dans certains bureaux de vote : Saint-Laurent-du-Var, Villeneuve-Loubet, Antibes, Mougins, Mandelieu, Vence et Valbonne.
Mais l’inquiétude règne chez certains maires maralpins depuis la réunion organisée par l’Association des Villes pour le Vote Electronique (AVVE) le 22 septembre dernier à Courbevoie. Le membre du gouvernement qui devait être présent pour animer les échanges et pour trouver des solutions depuis le moratoire de 2008 qui empêche les communes de renouveler ou d’acquérir de nouvelles urnes électroniques était aux abonnés absents et il semblerait que le Ministère de l’Intérieur envisage de mettre en place un système similaire au système belge de vote c’est à dire un mélange d’électronique et de papier : après les vérifications d’usage, l’électeur se verrait remettre une carte comportant un code. Une fois dans l’isoloir, ce code serait rentré dans la machine afin de sélectionner le candidat. Un papier serait ensuite imprimé pour être glissé dans une urne classique.
Elle invite donc Gérald Darmanin à anticiper sur l’obsolescence des urnes électronique qui arrive en 2028 et de trouver la meilleure solution possible pour sortir du moratoire de 2008. Ainsi, Alexandra Borchio avance comme arguments, “un système dont la fiabilité a été éprouvée et valorisée”, “préservation de l’environnement grâce à la disparition des bulletins papiers” , la “sécurité sanitaire par la limitation drastique des regroupements “, “l’accessibilité pour les personnes à mobilité restreinte et non-voyantes” ou encore “le gain de temps par la suppression du dépouillement”.
D’autres maires du département ne partagent pas forcément les mêmes convictions sur le vote électronique. En effet, pour le maire de Tourette-Levens, Bertrand Gasiglia, l’utilisation de l’urne classique est préférable. Il évoque notamment le coté “sacré du dépouillement”, “la participation de tout citoyen à la surveillance d’un bureau de vote” mais soulève également quelques questions concernant les solutions mises en place en cas de panne des urnes électroniques, le contrôle du vote électronique, le coût financier et la difficulté de compréhension de l’utilisation des urnes électroniques pour une partie de la population.
Un sujet dont les avis diverges mais qui mérite d’être débattu et approfondi afin d’assurer le bon fonctionnement du vote lors d’une élection mais aussi d’être en phase avec notre époque.
Et vous, chers lecteurs, quelle solution de vote vous est préférable ? & pourquoi ?
