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La politique se meurt, la politique est morte ? The show must go on !

Nous ouvrons le bal de l'Écho du Mercantour avec une analyse très punchy, une mise en bouche si vous le voulez bien...

On pensait avoir tout vu, tout vécu avec la campagne des présidentielles : ce n’était qu’un tour de chauffe, une répétition. Les législatives seront à la démocratie républicaine ce qu’est le festival du cirque en Principauté : voltiges, exhibition de muscles, tristes clowns et numéros d’illusionnistes. A croire que les partis et les candidats eux-mêmes, avérés ou putatifs, ont décidé de tester les électeurs, cobayes de laboratoire, sur le mode : jusqu’où peut-on aller trop loin ?

Non contents d’être devenus espèce en voie de disparition, les dinosaures du paysage politique français, après s’être déchirés au printemps, s’étripent à l’orée de l’été. Le PS s’est couché devant les Insoumis mais ces derniers se sont faits recaler devant l’entrée de la boite de nuit du 2e Tour. Fracturés par leur Congrès, les Républicains, entre pas chassés sur leur droite dure et cabrioles vers le centre de Jupiter, achèvent leur grand écart mortifère. Quant à la Reconquête tant annoncée, elle prendra la forme d’une comédie dont le titre shakespearien “beaucoup de bruit pour rien” irait à merveille. Le deuxième tour sera un remake du duel de 2017. Victoire d’Emmanuel Macron, nous ne reviendrons pas dessus.

Mais après la guerre présidentielle, vient le temps des batailles législatives…

Comme toujours à ce jeu notre département s’illustre, car on fait mieux ici qu’ailleurs. Entre retournement de veste, nuit des longs couteaux, et inepties, le Festival de Cannes a tort de ne pas donner une Palme d’Or à notre série politique Maralpine à laquelle nous sommes devenus accros.

Petit retour sur quelques temps forts en formes de contretemps :

  • Dans la série Députée cherche appartement ou maison, de Jean-Bernard Mion à Eric Mele en passant par Marine Brenier, ces ex-LR ne savent plus où ils habitent, et quittent finalement leur home sweet home dont les murs porteurs se fissurent, pour trouver refuge dans une annexe du palais présidentiel.
  • Dans Parachutage en terre inconnue, l’inconnu (qui le restera) Thierry Ferrand se retire de la course quelques heures après avoir été investi par le RN dans la 5e pour laisser sa place à un autre inconnu toulousain qui connaît la circonscription aussi bien que nous connaissons son patelin d’où il a décollé. Toujours chez les amateurs de deltaplane, ont atterri une palanquée d’adeptes de la confrérie du Z qui, à défaut d’être élus, auront vu du pays. Il faut bien ramener des sous au parti…
  • Dans Koh Planta, Jean-Pierre Camilla, maire de Saint-Paul de Vence, peut-être effrayé par la malédiction du totem, abandonne Laurence Trastour-Isnard au milieu du gué aux crocodiles.
  • Dans Elus au premier regard, la conseillère municipale de Nice Anne Ramos a fait vibrer le coeur des (tété)spectateurs en murmurant des mots ennamourés au talentueux basketteur Graig Monetti, auteur d’un shoot à 3 points à la Predrag Stojaković dans son clip de campagne et accessoirement candidat aux playoffs dans la première circonscription face au dunker des East Coast Republicans, le bien nommé Eric Ciotti. A savoir qui climatisera l’autre.
  • Dans Achète-moi si tu peux, le député sortant Cédric Roussel aurait accepté “une offre que l’on ne peut refuser ” : rumeur ou pas rumeur ? Seul le divan de Marc-Olivier Fogiel aurait pu nous en dire plus. De même pour son compère de la 5e circonscription, qui après avoir bombé le torse, s’est rapidement dégonflé en l’espace de deux jours. 
  • Dans Dans l’ombre de LFI, les formations du PS et des Verts n’auront pu négocier que de maigres compensations pour ces législatives, laissant les têtes d’affiches habituelles à la maison (de retraite). Seul lot de consolation : Chantal Chasseriaud dans la 9e Circonscription qui fera face à l’ogre Tabarot.
  • Et encore une mention spéciale (c’est comme au festival de Cannes, on peut cumuler les distinctions) au parti qui se réclame du rassemblement au niveau national, mais se divise au plan local en refusant d’investir son leader nissart, chef du groupe municipal le plus important de ce mouvement dans le pays. Face à lui le parti envoie le Colonel Benoit, qui il y a peu encore éprouvait des hauts-le-cœur à la vue de la flamme de Marine, se noyant tout seul dans un verre d’eau. 

Mais ainsi va la vie (politique) et plutôt qu’ergoter sur le devenir de la démocratie représentative, se lamenter sur la déliquescence du discours citoyen et s’inquiéter de l’obsolescence du suffrage universel, regardons les choses en (pleine) face. Puisqu’à l’ère de la Société du spectacle l’élection est devenue compétition, observons nos championnes et nos champions mouiller le maillot et commentons les matchs.

Alors Mesdames et Messieurs, installez-vous dans votre canapé et munissez-vous de votre paquet de chips (sans huile), de pop-corn (sans sel) ou de pizzas (attention à la marque…), sans oublier le pack de bière (sans alcool) ou de soda (sans sucre) : c’est le coup d’envoi du multiplex des Législatives Socca League !

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