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Carogate : le Parquet National Financier ouvre une enquête préliminaire pour détournement de fonds public contre l’ex-femme d’Eric Ciotti

Suite aux révélations du Canard Enchainé dans son édition du 16 novembre 2022, concernant les diverses fonctions exercées par Caroligne Magne, ex-femme du député Eric Ciotti, le Parquet National financier (PNF) a ouvert, le 22 novembre 2022, une enquête préliminaire, visant à vérifier le bien-fondé des éléments parus dans la presse, relatifs aux différents emplois Caroline Magne.

Crédits Photo : Bebert Bruno/SIPA

En ce moment, c’est festival, notre microcosme politique brille de mille feux sur la scène nationale et à l’Écho du Mercantour nous nous délectons de ces fabuleuses salades niçoises dont seul notre département détient la recette secrète. Plus sérieusement, revenons sur l’affaire Carogate qui secoue le Député de la 1ère circonscription de Nice.
Selon un article du Palmipède, Caroline Magne avait cumulé divers emplois, elle a été attachée de presse depuis 2005 de Christian Estrosi, alors président du conseil général des Alpes-Maritimes, et elle devient sa cheffe de cabinet en 2007. La même année, son mari, fraîchement élu à l’Assemblée, la choisit comme attachée parlementaire, une fonction qu’elle va occuper pendant près de dix ans. Fin 2008, elle “étend ses compétences” au conseil départemental lorsque son époux en prend la présidence.
A la même période, elle devient directrice adjointe de Christian Estrosi nouveau maire de la ville de Nice, chargée de la communication et de l’événementiel, avant d’intégrer l’équipe de pilotage de la communauté urbaine, exerçant ces responsabilités jusqu’en 2011.
A l’Assemblée, son contrat prend fin en 2016, mais elle exerce également, entre 2014 et 2016, des responsabilités dans la commune de La Colle-sur-Loup comme directrice générale des services (DGS), et occupe un emploi au diocèse de Nice entre 2012 et 2014. Actuellement elle occupe les fonctions de directrice générale des services à la mairie de Mandelieu-La-Napoule.

Le député Éric Ciotti, candidat à la présidence de son parti Les Républicains, dont le premier tour des élections a lieu le 4 décembre 2022, s’était dit “bassement attaqué”. Dans un communiqué envoyé à la rédaction de France 3 Côte d’Azur, Éric Ciotti précisait qu’il avait employé son ex-femme comme collaboratrice parlementaire à temps très partiel, dans le strict respect des lois et règlements à partir de son élection à l’Assemblée nationale en juin 2007. Le député des Alpes-Maritimes reconnaissait en outre que sa compagne d’alors a occupé successivement “des fonctions de collaboratrice de cabinet au Département des Alpes-Maritimes jusqu’en mars 2008 puis à la Ville de Nice de mars 2008 à 2012.” Le député Éric Ciotti précisait dans ce même communiqué qu’en tant que collaboratrice “le temps de travail hebdomadaire n’excédait pas 5h25“, et concernant sa collaboration avec la Ville de la Colle-sur-Loup, le député affirmait que cela concerne “la période du 1er septembre 2014 jusqu’en août 2016, et que là on parle de 44h par semaine.

Mais en période électorale, les bombes sales sont toujours larguées en salves. C’est ainsi que sous un torrent d’articles de la presse qui suivit la première bombe du palmipède, la justice a décidé de s’en mêler. A la suite de la parution des nombreux articles sur le cumul des emplois de l’ex-épouse d’Éric Ciotti, Caroline Magne, le Parquet national financier (PNF) a annoncé, ce mardi 22 novembre l’ouverture d’ une enquête préliminaire pour “détournement de fonds publics”, “abus de confiance” et “recel de ces infractions”. L’objectif du PNF est de “vérifier le bien-fondé des éléments parus dans la presse.” L’ancienne femme du député LR, candidat à l’élection du président du parti des Républicains, prévue les 3 et 4 décembre, est soupçonnée d’avoir cumulé plusieurs emplois fictifs à l’Assemblée nationale et dans les Alpes-Maritimes. Comme le rapporte à son tour ,le journal Libération, la plupart de ces occupations figurent aussi bien sur le compte LinkedIn de Caroline Magne que dans des articles de presse de la fin des années 2000. Mais aucune demande d’autorisation de cumul n’a jamais été accordée, comme la loi l’exige, précise le quotidien. Libé enfonce le clou dans un nouvel article publié ce jour, dans lequel il révèle que Caroline Magne a fourni une “fausse attestation” aux médias pour démontrer que son cumul de fonctions entre l’Assemblée et La Colle-sur-Loup “était connu”. Il y est mentionné une activité de “collaborateur de cabinet”, poste qu’elle n’a jamais occupé dans cette mairie. L’intéressée dément dans les colonnes du journal et évoque un trou de mémoire. Il serait interessant que la science étudie la précocité de la maladie d’Alzheimer dans la classe politique…

En conclusion, s’il est vrai que les initiés de la politique locale étaient au courant des différents emplois de Caroline Magne, nous avons l’impression de vivre un come-back de 2016. À se demander si Eric Ciotti ne s’est pas inspiré de son ancien frère d’arme tombé au combat des primaires des Républicains, le politiquement défunt François Fillion. D’un point de vue entrepeunarial, il est peu concevable d’enchainer plusieurs emplois qui sont de nature chronophage même si cela rentre dans un cadre légal et que la personne est compétente ou qu’elle a un tempérament de “hard-worker”. La question de l’efficacité et de l’efficience se pose alors. Que peut-on réellement produire en 5h25 de travail hebdomadaire en tant que collaboratrice ? L’image renvoyée au près du contribuable qui sponsorise à travers ses impôts ces cumuls d’emplois borderlines ne peut être que délétère et fracture un fois de plus la confiance que nous plaçons dans nos élus. Maintenant au Parquet National Financier de vérifier les faits et de décider si la Caro(tte)gate est cuite…

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