La pétition lancée par la Mairie a été signée par plus de 1 500 personnes ©VilledeLaTrinité
Dans une lettre, le Ministre de l’Intérieur a informé qu’il souhaiterait implanter, sur le stade de l’Oli de La Trinité, un centre de rétention administrative, destiné aux étrangers en situation irrégulière. Ce 16 mai dernier, Ladislas Polski, le Maire de la ville, a lancé une pétition invitant les Trinitaires au rassemblement pour demander au Ministre de l’Intérieur de renoncer à ce projet qu’il qualifie “d’absurde” et “d’injuste“. La majorité municipale défend son point de vue en indiquant qu’implanter un CRA reviendrait “à fragiliser tous les efforts menés pour dynamiser La Trinité” à la suite d’une période économique compliquée, “à assigner La Trinité à affronter toujours plus de situations complexes en terme de maintien de l’ordre public” alors qu’elle est déjà située en zone de sécurité prioritaire, et “à nier les réels besoins de tous les habitants du territoire” car La Trinité “a besoin d’une nouvelle brigade de gendarmerie pour accueillir dans de meilleures conditions les forces de l’ordre qui assurent notre sécurité“.
C’est alors, par la voie d’un communiqué, que Dominique Estrosi-Sassone a apporté son soutien au maire de La Trinité et à “sa population qui refuse le projet d’implantation d’un centre de rétention administrative de plus de cent places envisagé par le Ministre de l’Intérieur“. La Sénatrice a aussi voulu rappeler, qu’il y a plusieurs mois, elle avait écrit à Gérald Darmanin “pour appuyer, sur ce même terrain, le projet d’installation de la future gendarmerie présentée par la municipalité en lieu et place des bâtiments actuels devenus totalement vétustes et inadaptés aux besoins de sécurité identifiés dans la commune située en zone de sécurité prioritaire“. La parlementaire maralpine a donc demandé au Ministre de l’Intérieur “de renoncer à ce centre de rétention administrative sur ce site tout en rappelant le caractère indispensable d’une telle structure pour lutter contre l’immigration irrégulière dans le département des Alpes-Maritimes“. Selon cette dernière, le choix d’implanter ce CRA doit “résulter d’une plus large concertation susceptible d’identifier d’autres terrains plus adaptés et acceptables“.