Le Maire de Nice a envoyé un courrier ce mardi 28 Mars au Ministre de l’Intérieur ©Reuters
Dans son courrier du 28 mars, Christian Estrosi a demandé à Gérald Darmanin la création d’un centre administratif temporaire. Il aurait identifié 3 lieux. Une proposition qui fera sourire certainement les élus à droite de l’échiquier politique local. “Depuis plusieurs années la pression migratoire qui pèse sur notre pays se renforce. Si les causes en sont nombreuses, les conséquences pour les différents pays européens sont parfois dramatiques et viennent déstabiliser de manière profonde nos sociétés”. C’est ainsi que commence sa lettre.
Le Maire de Nice affirme, ensuite, que “la Ville de Nice et la Métropole Nice-Côte-d’Azur sont particulièrement impactées par cette pression migratoire du fait de leur positionnement géographique et de leur proximité avec la frontière italienne. Notre territoire présente en effet des spécificités qu’il convient de prendre en compte. Face à cette situation, j’ai depuis longtemps la conviction que nous avons tous un rôle à jouer.” L’édile de Nice affirme qu’il “est aujourd’hui unanimement reconnu que la France manque de places de centres de rétention administrative qui sont pourtant essentielles pour expulser les étrangers en situation irrégulière sur notre territoire national.”
Christian Estrosi souhaite donc “la mise en place urgente d’un centre de rétention administrative déporté et temporaire pour quelques mois le temps que la situation s’apaise et que la pression se relâche sur notre territoire, […] la situation est trop urgente et nécessite une action forte, immédiate et concertée.” Selon lui, “60% des trafiquants de drogue interpelés aux Moulins sont des clandestins. Cette situation inquiétante et dangereuse pour les habitants de nos quartiers nécessite des mesures d’urgence.”
Ce dernier serait “prêt mettre à la disposition de l’Etat un site pour le transformer en lieu de rétention administrative pour que les clandestins présents sur son territoire puissent y être accueillis en attendant d’être reconduits à la frontière. Il serait aussi prêt “à contribuer [financièrement] à la logistique qui en découlerait.” Christian Estrosi aurait identifié “3 lieux pouvant répondre aux contraintes afférentes à une telle activités, conformes aux normes ERP et permettant d’assurer une restauration collective pourraient être transformés en lieu de rétention administrative.”
Il conclut que “c’est en coordonnant nos moyens, en mutualisant nos compétences et en affirmant une volonté commune de faire respecter l’état de droit que nous lutterons efficacement contre l’immigration clandestine qui est une menace pour notre vivre ensemble et se nourrit bien souvent de trafics d’êtres humains organisés par des criminels contre lesquels nous devons nous battre sans relâche.”
Anthony Borré précise tout de même que ces lieux seront temporaires, “le temps que la situation s’apaise” selon nos confrères de France Bleu Azur. Reste à savoir quels sont les lieux identifiés…