Pendant que tous les élus de nos communes maralpines se préparaient à commémorer le 104e anniversaire de l’armistice de la première guerre mondiale, nous sommes partis à Saint Jean Cap Ferrat suivre la cérémonie commémorative. Sous un soleil radieux d’un été indien, beaucoup de Saint-Jeannoises et Saint-Jeannois s’étaient réunis avenue Sémeria pour accompagner le cortège jusqu’à à la place Georges Clemenceau.
Une fois arrivés sur cette charmante place, la jeunesse occupant une belle partie de l’assemblée écoutez le discours de l’Etat lu par le premier adjoint. Un discours qui nous rappelle les pires heures de notre Histoire, d’un terrible conflit qui fit plus de 9 Millions de morts dont 1.4 Millions de français, et plus 21 millions de blessés dont 4 millions de français et dont l’issue s’est terminée par l’acception de l’Allemagne des conditions du Maréchal Foch mettant un terme au conflit qui dura quatre longues années. Ce fut aussi l’occasion de rendre hommage à nos compatriotes décédés en mission dont le Maréchal des Logis Adrien Quélin, mécanicien de la force Barkhane affecté au 4e régiment des chasseurs de Gap, décédé le 12 Octobre 2021 et le Brigadier chef Alexandre Martin décédé à la suite de ses blessures le 22 Janvier 2022 lors d’une attaque visant la plateforme opérationnelle désert (PfOD) de Gao, au Mali.
Ce fut ensuite au tour d’un jeune collégien saint-jeannois de 3e de nous lire une lettre émouvante d’un soldat français s’adressant, avant de mourir, à sa compagne enceinte. Une lettre racontant comment il fut blessé par un éclat d’obus et son souhait que son fils ne connaissent jamais les horreurs de la guerre qu’il a vécu.
Puis est venu le discours de Jean-Francois Dieterich, maire de Saint-Jean Cap Ferrat. Un discours fort rappelant que nous devons préparer l’avenir en tirant les leçons du passé où les défis de demain paraissent insurmontables. Il faut construire une Europe de la paix de la justice et de la démocratie. C’est le seul moyen de respecter la mémoire de ceux qui se sont sacrifiés pour nous. Georges Sand disait : “il faut juger les sentiments par des actes plus que par des paroles ” . La guerre Russo-ukrainienne nous rappelle que la paix reste fragile et que le devoir de mémoire est primordiale pour éviter les erreurs du passé. L’Histoire du monde nous montre que l’humanité n’a pas connu la paix seulement des entre deux guerres… “Nous avons un rôle à jouer, soyons les garants d’une paix durable” conclut-il.
Pour clôturer cette 104e commémoration, des pitchounes de l’école communale de Saint-Jean-Cap-Ferrat nous ont chanté la Marseillaise à capella ! Un régal pour les oreilles, bref une jeunesse déjà engagée dans le devoir de mémoire et les valeurs républicaines.
EDM : Nous avons été surpris par le nombre de jeunes qui étaient présents lors de la cérémonie commémorative du 11 Novembre, le flambeau du devoir de mémoire semble assuré ?
Jean-François Dieterich – La présence de la jeunesse est très importante pour le devoir de mémoire, la transmission des valeurs et pour le message de paix et de liberté pour lequel nos anciens se sont sacrifiés notamment pendant le premier conflit et également pendant le second. Je crois qu’il n’est plus que jamais important de prendre la mesure de la difficulté de maintenir la paix et que c’est un équilibre de plus en plus délicat et difficile. Nous le voyons aujourd’hui avec cette guerre qui est aux portes de l’Europe sur lequel l’Europe n’a peut être pas su réagir à un moment où il aurait fallu et maintenant nous sommes dans une difficulté qui nous oblige et qui nous fait penser que le sacrifice de nos soldats lors des deux guerres n’a pas été vain. Pour maintenir une paix durable, il faut continuer dans un travail de longue haleine, c’est une remise en question permanente et je crois que les jeunes d’aujourd’hui seront les acteurs de demain c’est pourquoi le devoir de mémoire doit continuer à être transmis de façon permanente. C’est très bien que lors de commémoration comme celle de la première guerre mondiale ou de la seconde il y ait autant de jeunes présents. Aujourd’hui il y avait des jeunes de l’école communale, nous avions également les représentants du conseil municipal des jeunes de Saint-Jean-Cap-Ferrat et les scouts de France. Ils étaient la pour défendre nos valeurs, et c’est notre rôle de les inciter à transmettre ces valeurs de paix et de liberté.