Frédéric Michalak s’est livré sur plusieurs anecdotes durant sa conférence ©UniversitéCôted’Azur
Il y a deux ans, l’Université Côte d’Azur s’était fixée l’objectif de “devenir l’université française la plus attractive pour le double projet sport de haut niveau/études“. Le défi que s’est lancé Jeanick Brisswalter, Président de l’université, peut sembler long et compliqué. Toutefois, ce dernier s’est engagé à intensifier sa politique d’accompagnement des étudiants sportifs de haut niveau. De cette annonce, en a découlé un programme d’accompagnement complet qui se dit être un “véritable écosystème“. Son ambition est claire : transformer l’Université Côte d’Azur en un “cocon sécurisé sur mesure” comprenant une multitude d’accompagnements personnalisés comme la préparation physique et mentale, la nutrition, la médecine du sport, la prévention et la prise en charge accélérée de la blessure, le logement, les bourses, les aménagements d’études, le tutorat individualisé, le sponsoring, la mise à disposition d’équipement et de matériel. Cet ensemble de services peut d’ailleurs être fournit grâce au partenariat établi entre l’Institut Universitaire Locomoteur et du Sport du CHU de Nice, le CROUS Nice Toulon, la Fondation Université Côte d’Azur et les entreprises du territoire qui y sont associées.
Dans l’optique de placer les étudiants sportifs dans les meilleurs condition, l’Université Côte d’Azur s’est doté d’une cellule de haut niveau qui se compose de douze référents pédagogiques, d’un référent central, d’un médecin du sport, d’un médecin nutritionniste, d’une diététicienne du sport, d’une préparatrice mentale et d’un préparateur physique. Cette dernière oeuvre afin de limiter la charge qui pèse sur les athlètes qui poursuivent leurs études supérieures. Les standards de qualité des infrastructures dans lesquelles oeuvre la cellule de haut niveau ont d’ailleurs été revus à la hausse avec, notamment, la dotation “d’un équipement d’imagerie performant et d’une équipe pluri-professionnelle” au centre de santé universitaire du campus Saint Jean d’Angely et l’arrivée, en septembre 2023, d’un nouvel espace de 300 mètres carrés sur le campus Staps. À l’heure actuelle, 201 étudiants, dont 83 femmes et 118 hommes, ont acquis le statut de Sportif de Haut Niveau Universitaire et sont donc suivis par ces professionnels. Par ailleurs, 53 d’entre eux sont inscrits sur les listes ministérielles.
Une cérémonie ambitieuse pour un avenir prometteur
C’est alors que ce 31 mai 2023, la cérémonie en l’honneur des étudiants SHN a été organisée à la Maison de l’Étudiant de Nice. Durant celle-ci, sept signatures officielles de conventions ont été faites entre l’Université Côte d’Azur et des clubs partenaires évoluant à haut niveau. Les clubs qui s’engagent en faveur du double projet sont donc le Nice Côte d’Azur Athlétisme, l’Olympic Nice Natation, le Team Nissa Triathlon, le Nice Judo Alliance, le Stade Niçois Rugby, le Cavigal Basket et le Nice Volley Ball. De plus, lors de cette cérémonie, 13 étudiants lauréats de la Fondation Université Côte d’Azur ont été mis à l’honneur et recevront une bourse allant de 1 000 euros à 10 000 euros. Margot Chevrier, perchiste, championne de France Elite et étudiante en médecine, Camille Seri, championne de France élite sur 400 mètres et étudiante sage-femme ainsi que Lilou Ressencourt, championne de France Elite sur 200 mètres papillon, étudiante à l’IUT GEA ont d’ailleurs décroché une bourse spécifique intitulée “en route vers les JO”.
Au passage, l’ancien rugbyman international et Président de Sport Unlimitech, Frédéric Michalak, est intervenu pour évoquer les “difficultés, mais aussi les opportunités et les défis” liés au double projet sport de haut niveau/études afin d’aiguiller les étudiants sur leur avenir. En s’appuyant sur son expérience personnelle, le futur entraîneur de l’attaque du Racing 92 les a conseillés sur plusieurs sujets comme l’entrepreneuriat, la préparation mentale ou la gestion de l’image. Ce dernier a aussi eu l’occasion, lors de sa conférence, de livrer quelques détails quant à certains moments marquants de sa grande carrière de rugbyman international. L’anecdote qui a particulièrement marquée la rédaction de l’Écho est celle en lien avec la défaite de l’Équipe de France face à l’Argentine lors de la Coupe du Monde de 2007. Alors que cette dernière se déroulait à domicile, les Bleus entamaient la compétition face à l’Argentine au stade de France. Ce premier match, très attendu par les 80 000 spectateurs, les familles des joueurs et les téléspectateurs, s’est soldé par une défaite. Bien que les Français s’entraînaient depuis plusieurs semaines, ils se sont rendu compte, lors de ce match, que hors du rugby, ils ne se connaissaient pas personnellement. Ainsi, à leur retour à Marcoussis, les Bleus ont décidé de privatiser un bar de la commune essonnienne pour y passer la nuit. Frédéric Michalak a souligné la réaction de la presse qui était surprise de voir les joueurs souriants après la défaite cruciale. Finalement, l’Équipe de France s’est hissée jusqu’en demi-finale de la compétition, où, malheureusement, elle s’est faite sortir par l’Angleterre.
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