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Anthony Borre se lance dans un plaidoyer pour la fin de l’anonymat sur les réseaux sociaux

Dans sa tribune Natio' du groupe Horizons, le Premier Adjoint de Nice s'est lancé dans une diatribe contre l'anonymat sur les réseaux sociaux.

Beaucoup d’élus souhaitent la fin de l’anonymat sur les réseaux sociaux ©AnthonyBorre

L’anonymat sur les réseaux sociaux serait-il le mal du siècle ? Plusieurs élus du département, dont la députée Les Républicains, Christelle d’Intorni et le Premier Adjoint de Nice sont contre l’anonymat sur les réseaux sociaux. Dans une tribune du groupe Horizons, Anthony Borre ouvre cette dernière par une citation de François Mitterand rendant hommage à son premier ministre, Pierre Bérégovoy, le 4 mai 1993, après que celui-ci se soit suicidé. « Toutes les explications du monde ne justifieront pas qu’on ait pu livrer aux chiens l’honneur d’un homme et finalement sa vie ».

Il estime que “l’avènement des réseaux sociaux a profondément bouleversé nos sociétés. Si les réseaux sociaux jouent un rôle important et plutôt positif dans la vie de beaucoup d’entre nous, ils ne sont pas sans poser de nombreux problèmes”. Pour lui, “la fin de l’anonymat sur les réseaux sociaux et leur régulation est le prochain grand défi que nos démocraties occidentales ont à relever. Le tribunal médiatique, s’il a toujours existé, s’est considérablement renforcé ces dernières années.”
Ce dernier s’interroge sur les risques lorsqu’une simple audition ou une perquisition fait la une des journaux alors même que 7 ans plus tard l’affaire est classée et se retrouve, au mieux, résumée en un entrefilet de 3 lignes à la page 25 du journal et lorsque sur les réseaux sociaux des individus harcèlent, déversent leur haine, propagent les pires fake news en toute impunité, leur lâcheté et leur couardise savamment protégées par l’anonymat. On pensera effectivement à Edmond Dantes (ou De Nice) qui malgré ses indiscrétions politiques de la municipalité niçoise, a harcelé pendant un moment le Premier Adjoint de Nice ou des proches de la municipalité actuelle.

Anthony Borre soutient que “nous sommes confrontés à un risque vertigineux, celui de voir le tribunal médiatique contaminer l’ordre judiciaire. Celui de voir les réseaux sociaux remplacer les juges, les plateaux télés supplanter les prétoires et les médias se substituer aux jurys populaires”. Il affirme qu’il y a “un risque de voir les principes fondamentaux de notre système judicaire, au premier rang desquels le respect du contradictoire et de la présomption d’innocence, remis en question.”
Pour répondre à ces risques, il souhaite “apporter une réponse politique forte et efficace, c’est-à-dire à dimension européenne” et ajoute que “nous devons protéger nos enfants mineurs du danger et du vivier de harceleurs que peuvent constituer ces mêmes réseaux sociaux sur lesquels ils s’inscrivent de plus en plus jeunes. Et sur lesquels les parents ont de moins en moins de prise”. Pour cela, il préconise que l’inscription d’un mineur de moins de 16 ans sur les réseaux sociaux soit conditionnée à une autorisation parentale.

Il conclut ainsi sa tribune en réaffirmant qu’il est favorable à la fin de l’anonymat sur les réseaux sociaux. “Réfléchissons ensemble aux moyens d’actions dont nous voulons nous armer pour protéger nos enfants et lutter efficacement contre la haine en ligne encore trop répandue et impunie.”

Pensées pour Edmond de Nice dont les jours sont peut-être comptés, sous réserve que la Police Nationale se bouge…

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