La livraison du prolongement de la Promenade du Paillon devrait arriver au cours du second semestre de 2025 ©VilledeNice
Construit en 1980, Acropolis disparaîtra bientôt du champ de vision des Niçois pour laisser place au prolongement de la Promenade du Paillon. Commencés au début du mois de mai 2023, les travaux de désamiantage de l’ancien palais des congrès devaient se terminer d’ici la fin de l’année. Cependant, ce jeudi 8 juin 2023, nous apprenions que le bâtiment abrite en réalité trois fois plus d’amiante que ce que les prévisions avaient estimées. Lors de sa visite sur le site, le Maire de Nice s’est toutefois voulu être rassurant en annonçant que cette découverte allongera le temps d’intervention, mais que cette situation “ne retardera pas pour autant le chantier“. De plus, l’édile de la capitale azuréenne a souligné que “quels que soient les aléas“, la facture globale restera de 10 millions d’euros, ainsi, cette malencontreuse trouvaille ne coûtera pas plus cher à la Mairie. Chistian Estrosi a d’ailleurs profité de cette visite pour annoncer le programme des travaux. La déconstruction extérieure d’Acropolis débutera donc au début du mois de juillet afin de permettre à ce qu’au cours du deuxième semestre de 2024, le palais soit totalement détruit. De son côté, le “grand parc urbain de 8 hectares” qui remplacera le bâtiment devrait être livré durant le deuxième semestre 2025.
Cette découverte de la présence de trois fois plus d’amiante que prévu dans le palais a fait réagir l’opposant de gauche à Christian Estrosi, Patrick Allemand. Dans un communiqué de presse, ce dernier a souligné que “les nouvelles de l’avancement du chantier dépassent toutes nos craintes” et “qu’une telle marge d’erreur est inconcevable“. Ainsi, le Président de Nice au Coeur s’est étonné “qu’il y ait une telle approximation dans l’étude préalable“. Bien qu’on puisse “concevoir un certain écart entre le volume à désamianter évalué par l’étude préalable et la réalité”, ce dernier a cependant aussi déclaré que “ce volume ne peut pas être supérieur de trois fois“. Pour l’ancien Conseiller Municipal, “soit le niveau d’amiante a été sciemment sous-évalué, soit il y a une importante erreur de la société chargée de faire cette étude“. Vis à vis de la phase de désamiantage, Patrick Allemand considère comme “peu probable” que cette dernière ne soit “rallongée que d’un mois” comme l’a indiqué Christian Estrosi. Selon l’élu d’opposition, il “faudra bien plus” qu’un mois pour rattraper cette situation. En conclusion, le socialiste s’est questionné en se demandant qui allait “payer la rallonge“, “à combien la facture s’élèvera” et “quel sera le montant des avenants financiers qu’il faudra prévoir“.