La joie des niçois, victorieux d’Ajaccio ©Icon Sport
“Et ça continue encore et encore, c’est que le début ...” la musique de Francis Cabrel peut occuper la tête des supporter niçois. Une fête à la maison devant 20 163 amateurs du ballon rond venus pour assister au 5e succès (sur 6 matchs) des hommes de Didier Digard. Une victoire bien construite, permettant aux rouges et noirs de se continuer leur folle remontée vers les places européennes. Face aux hommes d’Olivier Pantaloni, diminué notamment par l’absence de Youssef Belaïlli, les aiglons ont très vite pris les devants grâce au CommanDante, avant de clôturer leur succès par un doublé de l’entrant Billal Brahimi.
Un groupe de pote
Avec leur bonne forme, les aiglons ont retrouvé le plaisir de jouer ensemble. Et ça se ressent ! Un fond de jeu qui (re)fait son apparition et un esprit d’équipe qui fait plaisir à voir. Oui le groupe niçois est devenu un groupe de pote, comme l’atteste cette scène comique lors de l’interview d’après match de Billal Brahimi, ou encore les célébrations dans les vestiaires après les victoires contre Lens et Marseille. Il y a également forcement le discours du coach Digard, qui se veut proche de ses joueurs. Ce n’est pas compliqué, un groupe jeune, qui vit bien, joue libéré et ça se ressent dans les résultats. Une bonne dynamique donc, sous le signe de la joie pour les aiglons, pour le plus grand bonheur de leurs supporters.
Le match en détail
Dans une Allianz Riviera retrouvé et devant plus de 20 000 spectateurs, les rouges et noirs avaient à coeur de continuer leur (très) belle série. Face au 4-4-2 de Pantaloni, les aiglons n’ont pas eu le temps de tergiverser. 3e minute, sur un corner côté gauche, le ballon est mal sorti par les Acéistes et c’est Dante, au point de penalty qui plaçait une reprise de vollée pour ouvrir la marque. Le cap’ auteur de son 7e but avec le GYM donnait un avantage que les aiglons vont garder jusqu’à la fi du match. Dans une première période assez pauvre en occasion, après avoir éliminé deux défenseur, Badredine Bouanani voyait son centre être claquer sur la barre transversale par Benjamin Leroy. Avant de rentrer aux vestiaires, les Acéistes se montrent dangereux, mais la tête d’El Idrissy passe de peu à côté de la cage de Kasper Schmeichel.
Les hommes de Pantaloni sont revenu avec plus d’envie, m’entrant d’entrée de jeu à contribution le gardien Danois. Sur un corner difficilement renvoyé par la défense rouge et noir, Nouri plaçait une reprise du pied gauche, bien captée par le dernier rempart des aiglons. A l’heure de jeu, c’est Badredine Bouanani, encore lui qui se distinguait. Après avoir percuté sur le côté droit, le jeune ailier de 18 ans a voulu tenter sa chance aux 20 mètres. Le ballon est passé au dessus mais l’ancien lillois a démontré toute sa classe et son audace. Il laissa sa place à Billal Brahimi quelques minutes plus tard. Coaching gagnant, puisqu’à 20 minutes du terme, le nouvel entrant tentait sa chance aux abords de la surface après avoir été servi par Diop, lui aussi rentré quelques instant plus tôt. Une reprise du gauche qui trompait Leroy, le break est fait et l’Allianz Riviera exulte pour le deuxième but de l’international Algérien. Le dernier danger pour les aiglons arriva à 5 minutes du terme, Ruan Levine plaçait une frappe croisée du droit. Il fallut un bon Schmeichel pour repousser du bout du pied le ballon et s’offrir donc un 4e cleen-sheet en 5 matchs. Pour clôturer ce beau succès, Billal Brahimi, encore lui, plaçait une frappe superbe dans la lucarne de Leroy. Les toiles d’araignées sont nettoyées et la confiance est retrouvée pour celui qui devait finir la saison à Troyes.
OGC NICE
62
654 (583)
11 (3)
38
3
9
1
Statistiques
Possession
Passes (réussies)
Tirs (cadrés)
Duels Remportés
Arrêts
Fautes
Cartons
AC AJACCIO
38
396 (318)
6 (3)
40
0
7
0
L’homme du match de Benjos
On pourrait en citer trois, après cette belle victoire à domicile. Il y a Dante, le capi auteur de son 7e but avec le GYM et son premier de la saison a mis son équipe sur de bon rails. Il a également su temporiser et contrôler le rythme en défense, malgré le peu d’occasion Acéistes. On pourrait également nommer Badredine Bouanani. Le jeune aiglon, aligné pour la deuxième fois de sa carrière a réalisé un match pleins. Passeur décisif pour la troisième fois en trois matchs disputés, il a montré toutes ses qualités en percutant bien et enchainant les bonnes courses. Il réalise très bien l’interim avec la blessure de Pepe, voir plus ? Enfin, comment ne pas évoquer le phénix Billal Brahimi ? Le jeune Algérien de 22 ans, acheté 7 millions d’euros l’hiver dernier par Julien Fournier, n’avait jusqu’ici pas démontré les qualités nécessaires pour un tel investissement. Auteur de 11 apparition la saison dernière, il n’avait pas marqué le moindre but. Une série qui s’est prolongé sur les 13 premiers matchs du jeune aiglon cette saison. Oui mais voila, alors qu’il devait finir sa saison du côté de Troyes, Didier Digard voulait le garder et comptait sur lui pour la fin de saison. Une seule chose à dire, bien vu coach ! Auteur de son premier but dimanche dernier pour entériner la victoire niçoise en terre marseillaise, il a remis le couvercle face à Ajaccio en s’offrant un doublé. Les deux étants de pures inspirations et aboutissants à deux formidables buts. Une chose est sûre, avec la confiance de son entraîneur, Billa Brahimi monte en puissance et devra confirmer sur cette fin de saison. Et pourquoi pas, devenir la belle histoire côté niçois.
En attendant les autres matchs de cette 23e journée, les aiglons remontent au 7e rang, passant devant Lorient. Mieux encore, avec ce 5e succès en 6 match, et 16 points pris sur 18 possible, les joueurs de la Riviera se rapprochent à grands pas des places européennes. Il faudra confirmer le 18 février, face à Reims à domicile. Pour les joueurs de Pantaloni, la pire attaque de Ligue 1 (18 buts) reste 18e et pourrait voir Troyes, premier non relégable, prendre 4 points d’avance.