Je me suis intéressée à la chose publique parce que je ressentais le besoin d’être utile aux autres, et c’est ce que je m’efforce de faire depuis que j’ai l’honneur d’être élue d’abord de ma ville, puis de cette si belle circonscription. Depuis 2016, notre territoire a traversé de nombreuses crises : l’attentat du 14 juillet, la crise du Covid, la tempête Alex et l’attentat de la basilique Notre Dame. A chacune de ces épreuves, j’ai essayé d’accompagner au mieux les populations, que ce soit sur le terrain à leurs côtés, en les aidant dans la prise en charge de leurs dossiers ou en essayant de débloquer des situations parfois causées par la loi ou le règlement. Mon ambition, c’est d’aider mes concitoyens à mieux vivre, tout en défendant notre territoire unique.
L’élection présidentielle a été particulièrement déstabilisante. Elle a démontré une fois de plus la déconnexion qui existe entre la classe politique et les Français. Cette recomposition en trois blocs : extrême gauche, modérés et extrême droite, doit nous faire collectivement réfléchir à notre système politique. C’est l’échec des partis traditionnels, la radicalisation d’une forme de pensée et la nécessité de mieux écouter les attentes des Français, qui ne se reconnaissent plus que dans les extrêmes.
Nous sommes arrivés à une période charnière de l’histoire de France, peut-être même de l’histoire européenne, et les enjeux sont à la fois nombreux et importants. Nous sommes à un tournant qui exigera des réformes fortes en matière de pouvoir d’achat, de prise en charge de la santé, d’enjeux sécuritaires, écologiques… Tout doit être remis sur la table car l’urgence est désormais une réalité. J’ai beaucoup d’espoir parce que j’ai confiance en la faculté du Président de la République de se remettre en question et je crois que l’élection présidentielle a démontré que cela était nécessaire pour changer le cap et réaliser des réformes ambitieuses.
A l’Assemblée, je souhaite pouvoir continuer le travail amorcé au sein de la commission des affaires sociales. Nous avons eu une première avancée sur la loi relative à l’aide active à mourir (ndlr : dont la présentation a valu à la députée une ovation générale) : je souhaite que ce quinquennat soit celui de sa légalisation et je me battrai pour cela. Nous devons également et tout de suite prendre en charge le dossier de la dépendance et réaliser une grande loi sur l’autonomie. Je continuerai à me mobiliser sur les sujets de santé. Mais je souhaite également continuer le travail en matière de sécurité et sur les enjeux de la ruralité, qui ont été trop souvent mis de côté lors du précédent quinquennat
En ce qui concerne ma campagne, je m’appuie sur mon bilan, mon implication en circonscription comme au Parlement, où j’ai eu l’opportunité de travailler sur différentes missions, commissions spéciales et commissions d’enquête. Lors de la tempête Alex, j’ai noué des relations privilégiées avec les habitants de ma circonscription et je suis profondément marquée par l’immense solidarité dont les Azuréens ont fait preuve. Je revendique aussi pour partie le travail immense qui a été initié par la métropole Nice Côte d’Azur et la ville de Nice, car je suis fière d’appartenir à ces majorités et d’œuvrer pour notre territoire au quotidien.
La vie politique ne peut et ne doit pas être qu’une guerre d’ego permanente où les clivages partisans sont prétexte à toutes les manœuvres. Nous assistons à une recomposition de la vie politique qui exige des responsables publics humilité et remise en question. Sachons nous saisir de cette opportunité pour remettre à plat un système à bout de souffle et renforcer notre démocratie.
Nous avons soumis le même ensemble de questions aux candidats en leur demandant de répondre honnêtement et sincèrement. La rédaction a retranscrit leur réponse sans ajouts ni modifications. C’est à vous, lecteurs, de vous faire votre propre opinion. Nous publions seulement celles et ceux qui ont pris de leur temps pour nous répondre.