La députée Les Républicains est montée au créneau cette semaine pour combattre un phénomène qui croît exponentiellement : la maltraitance des animaux domestiques. En effet, selon une étude du service statistique ministériel de la Sécurité Intérieure (SSMI), moins de 12 000 infractions ont été recensées en 2021. soit un bond de 30% depuis 2016. Elle invite donc le Ministre de l’Intérieur à prendre conscience des chiffres alarmants et à renforcer le nombre d’enquêteurs qui est à ce jour ridiculement faible. Nous parlons de 15 inspecteurs qui sont chargés de travailler exclusivement sur la maltraitance animale. Une initiative que nous jugeons de bon sens : pour combattre ce fléau ignoble, il faut des moyens adaptés, pas seulement des effets d’annonce d’un Ministre qui a la capacité à s’illustrer quand on lui demande de compter…
“Je souhaite attirer votre attention sur un sujet particulièrement préoccupant et sur les chiffres alarmants qui en émanent. En effet, jamais la violence contre les animaux domestiques n’a été aussi forte.
Selon une étude publiée par le service statistique ministériel de la Sécurité intérieure (SSMSI), ce ne sont pas moins de 12.000 infractions qui ont été recensées en 2021 par les services de police et de gendarmerie. Infractions visant des animaux domestiques, apprivoisés ou tenus en captivité. Ainsi, nous pouvons constater avec effroi que ce fléau a bondi de 30% depuis 2016. Cette cruauté, qui vise essentiellement les chiens pour environ 46% des actes commis ou les chats pour 24% n’a pas sa place sur le territoire national.
Par ailleurs, et dans le même mouvement, il est important de mentionner que ces actes abjects participent à un ensauvagement de la société que l’on constate en augmentation depuis malheureusement de trop nombreuses années. La semaine dernière encore, à Pujols, dans le Lot-et Garonne ou à Béthune, dans le Pas-de-Calais, l’actualité nous a rattrapé par de nouveaux faits odieux. Ce sont des cadavres d’animaux éventrés, égorgés ou massacrés qui ont été découverts. Ces scènes sont effroyables et personne ne peut y rester insensible.
Vous avez, à juste titre, reconnu, aux termes de votre communiqué de presse du 28 octobre 2022, que l’on avait affaire à un « fléau en pleine expansion » et créé une division de 15 enquêteurs rattachée à l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (Oclaesp). Ces 15 enquêteurs seront chargés spécifiquement de travailler sur la maltraitante animale. C’est une initiative qui est de bon sens et que je salue.
Pour autant, il n’en demeure pas moins vrai que le nombre d’enquêteurs paraît faible au vu de l’explosion de cette délinquance, qui touche tous les zones rurales et urbaines – et qu’il est donc difficile d’appréhender. Au regard de la gravité de la situation, il m’apparaît que les moyens que vous avez mobilisés sont très largement insuffisants pour combattre efficacement le phénomène de maltraitance animale et d’augmenter les effectifs actuels.
Par ailleurs, il serait nécessaire que les missions et les pouvoirs de ces enquêteurs soient mieux et plus précisément définis pour atteindre l’objectif recherché. ”