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L’ancien sous-préfet des Alpes-Maritimes fustige l’énorme cumul des mandats du Maire de Grasse

Abdel Aïssou, ancien sous-préfet des Alpes-Maritimes, ancien vice-PDG de Randstad France et co-fondateur du mouvement République Volontaire dénonce une confiscation du pouvoir dans notre département et s'interroge sur le cumul des mandats.

Abdel Aïssou, ancien sous-préfet des Alpes-Maritimes ©LesÉchos

Il s’exprime peu mais quand Abdel Aïssou sort sa plume c’est souvent synonyme de pertinence. Dans son communiqué, l’ancien vice-PDG de Randstad France morigène le cumul des mandats de certains élus maralpins et s’interroge sur la concentration du pouvoir local à quelques individualités. Dans son viseur, Jérôme Viaud, actuel Maire de Grasse et Charles Ange Ginésy, Président du Conseil Départemental des Alpes Maritimes.
L’ancien sous-préfet constate qu’avec “la désignation de Jérôme Viaud comme président de l’association des maires nous observons que le maire de Grasse par ailleurs Conseiller départemental est, sous réserve d’inventaire actualisé, désormais président, vice-président ou membre d’une douzaine d’instances : Office de Tourisme, SMIAGE, Métropole Cap Azur, Green deal, syndicat d’eau… “ . Puis c’est autour de Charles Anges Ginésy d’être cité en exemple. Il ajoute que le “président du Département et soutien actif de Monsieur Viaud, pour ce qui le concerne, cumule les casquettes de président de la communauté de communes Alpes Azur ainsi que des : SDIS, SICTIAM, REEAM, Habitat 06, Parc du Mercantour, adjoint-au maire de Péone. ”
Il y a de quoi s’interroger sur ces multiples mandats…

L’ancien candidat aux législatives s’interroge sur la pertinence de ces cumuls en terme d’efficacité et de responsabilité. Ainsi il ajoute qu’au “moment où la question de la limitation des cumuls est posée, un tel empilement de fonctions, avec des rémunérations accumulées très importantes, et les pouvoirs qui s’y rattachent, interroge. Il est évidemment impossible humainement d’assumer correctement toutes ces responsabilités. Quel est donc l’intérêt pour la collectivité d’une telle accumulation ? Et plus encore : ce mouvement qui tend à concentrer aux mains d’un tout petit nombre de personnes l’essentiel des relais institutionnels locaux est à l’évidence problématique et obéit à des motivations dont le lien à l’intérêt général paraît ténu. Nous sommes face à une accumulation et un enchevêtrement. ” .
En effet, dans le monde de l’entreprise ou dans le monde civil, une activité est souvent chronophage, deux n’en parlons pas, et une dizaine tout bonnement impossible. Cette réflexion pertinente montre ainsi les limites de l’efficacité et de l’efficience des responsabilités institutionnelles qu’engendre tous ces mandats cumulés. Mais nous pouvons aussi nous interroger sur les connaissances techniques des élus aux multiples casquettes dans les dossiers auxquels ils sont confrontés dans leurs différentes activités souvent non complémentaires. Venant d’un homme dont le parcours professionnel est impressionnant, cette interrogation est loin d’être outrecuidante. Elle mérite que le citoyen et les élus se posent aussi la question.

Et c’est dans ce sens qu’Abdel Aïssou appelle à “la mise en place d’un débat sur la multiplication des mandats et responsabilités locales et que soit mise en avant la nécessité d’un niveau de rémunération totale raisonnable. De même, il nous paraît nécessaire que les élus locaux impliqués dans plusieurs instances puissent délivrer annuellement le montant total des sommes perçues et un compte rendu de gestion précisant les fonctions, rémunérées ou non, et les actions conduites concrètement pour ces différents mandats. En effet l’approche de la Haute autorité de transparence de la vie publique doit être améliorée pour pouvoir être mieux comprise localement par nos concitoyens. ”
Une proposition intelligente qui mériterait que les instances et élus maralpins s’y penchent sérieusement. D’ailleurs, la rédaction de l’Écho demande depuis sa création, des rapports d’activités des élus afin d’informer le citoyen de leurs actions parlementaires, demandes auxquelles peu d’élus ont répondu favorablement…

Pour conclure, l’ancien sous-préfet des Alpes-Martimes dénonce que “des maires engagés au sein de notre mouvement sont pénalisés dans l’attribution de subventions” . Il demande à Jérôme Viaud de « garantir aux territoires la liberté d’action qu’ils méritent » soit une réalité et non un slogan. Il en va de l’intérêt général et convaincre nos concitoyens qui ne votent plus que la politique c’est servir toutes et tous. ” . Un souhait auquel le nouveau président de l’association des maires répondra, espérons le, présent.

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