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La pollution de l’air entrainerait un impact sur le système immunitaire et la vulnérabilité aux infections virales

Selon une étude réalisée par un groupe de chercheurs niçois et publiée dans la revue scientifique The Lancet montre l'impact des effets nefastes de la pollution de l'air sur notre système immunitaire et notre vulnérabilité face aux infections virales.

Pendant que la majorité des français était confinée pendant la période du Covid-19, un groupe de chercheurs niçois du département immunologie du Centre Universitaire Hospitalier de la Côte d’Azur et de l’observatoire de la qualité de l’air pour la région Sud (AtmoSud) a étudié l’impact de la pollution de l’air sur notre système immunitaire. Peu d’études ont été publiées sur ce sujet. Une aubaine pour ce groupe de chercheurs, qui utilisant le “lock down”, a pu récolter un grand nombre de données hors activité industrielle et humaine. Les scientifiques souhaitait mettre en évidence que “les variations des polluants atmosphériques modifient la réponse Th1 représentée par la production d’interféron (IFNγ) “. L’interféron gamma ou de type II (IFNγ) est une petite une famille de petites molécules protéiques d’un poids moléculaire. Ils sont produits et sécrétés par les cellules en réponse des infections virales  pour permettre l’élimination des pathogènes. C’est le principal médiateur de la réponse lymphocytaire spécifique (Th1).

Pour mener l’étude, le groupe s’est appuyé sur une échantillon pilote de 58 participants jumelés à une confirmation de 320 participants sur Nice que le groupe a suivi pendant 6 mois. Les participants de l’échantillon pilote ont été recrutés entre le 27 mars 2020 et le 26 juin 2020 sur deux sites du CHU de Nice : Nice-Ouest (hôpital Archet) et Nice-Est (hôpital Pasteur). Ils ont été considérés comme exposés à de faibles niveaux de polluants atmosphériques en raison de la mise en place du confinement de mars 2020 à juin 2020. Une visite de suivi a eu lieu entre le 23 septembre 2020 et 14 janvier 2021. Puis dans un second temps, les participants de l’échantillon pilote ont été considéré comme exposés à des niveaux normaux de polluants atmosphériques étant donné que les activités avaient repris sur l’ensemble du territoire français. Les participants du groupe de confirmation ont été recrutés entre le 28 juillet 2020 et le 21 juillet 2021 sur quatre sites : Hôpital de l’Archet, Hôpital Pasteur, Centre administratif départemental des Alpes-Maritimes (CADAM) et commune de La Trinité. 
Chaque participant des deux groupes a été soumis à un questionnaire de santé, des visites de suivi et des prélèvements sanguins pour permettre un test de stimulation lymphocytaire in vitro. Des données météorologiques ont été récoltées à partir du capteur météo situé à l’aéroport de Nice ainsi que des données sur la pollution de l’air effectuées par AtmoSud et son modèle Azur qui étudie la relation entre les valeurs annuelles et les valeurs journalières données par les stations de mesure en dioxyde d’azote dans l’air ambiant.

Apres une multitudes de prélèvements, d’analyse, le groupe a pu mettre en évidence une diminution de la réponse immunitaire lorsque la concentration des polluants de l’air augmente. Leur étude montre que la réponse IFNγ est d’autant plus faible que l’amplitude des variations d’exposition est plus élevée. En effet, dans la cohorte pilote, la production d’IFNγ a diminué de manière significative de 25,7 % après le confinement par rapport à la période de confinement, tandis que le NO 2 a augmenté de manière significative de 46,0 %. Après ajustement aux variations climatiques au cours de la période d’étude (ensoleillement et température), les chercheurs ont pu observer un effet significatif de la variation de NO 2 sur la production d’IFNγ. Dans la cohorte de confirmation, l’IFNγ, lui, a diminué significativement de 47,8% et après ajustement des facteurs environnementaux et des caractéristiques intrinsèques, il a été observé un effet significatif des facteurs environnementaux : NO 2 , PM 10 , O 3 , conditions climatiques (exposition au soleil, humidité relative) sur la variation de l’IFNγ production mais pas indépendamment de l’IMC à l’inclusion et au travail. Pour appuyer les résultats obtenus, le groupe affirme aussi que des résultats similaires ont été obtenus sur des rats qui ont été exposés à 5 mg/m 3 de NO 2 pendant sept jours.

Selon les auteurs, ce résultat suggère une possible composante environnementale associée à la vulnérabilité aux infections virales, qui mérite d’être soulignée dans le contexte actuel.Les chercheurs conclut que “plus largement, ces données vont dans le sens de plusieurs études appelant à un abaissement des seuils recommandés par l’OMS pour la pollution de l’air, tels qu’ils ont été abaissés en septembre 2021 ” tout en invitant à réaliser des études plus approfondie pour compléter leurs conclusions.


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