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Christian Estrosi répond à Eric Ciotti par l’indifférence anaphorique face aux attaques à répétition

Christian Estrosi n'a pas attendu longtemps pour répondre au patron des Républicains qui s'adonnait à son passe temps favori : essayer de cartoucher l'édile de Nice.

Christian Estrosi envoie une réponse du pays des caribous ©Voici

Discipline quotidienne, la guerre picrocholine que ce livre les deux barons maralpins mériterait d’être inscrite aux Jeux Olympiques prochains. Un sport politique qui nous occupe une grande partie de l’année à la rédaction de l’Écho du Mercantour. Dans le dernier échange salé du député de la première circonscription, ce dernier a rhabillé le Maire de Nice pour l’hiver. Mais notre édile ne s’est pas laissé démonter et a envoyer les foudres du Canada, où il ne pensait pas se faire “casser les bonbons” au pays des caribous , la veille du Réveillon de Noël.

Dans missive au style anaphorique qui nous change un peu, Christian Estrosi, sans haine ni violence, rappelle quelques faits à celui qui est a toujours été dans l’ombre et le second de l’édile de Nice. Il soulgine: ” On se connait suffisamment pour que je n’utilise pas la même solennité que la tienne pour répondre à cet énième courrier où chacun à compris que tous les mauvais arguments dans lesquels tu pouvais piocher devenaient ta seule obsession personnelle vis à vis de moi. C’est la raison pour laquelle, comme pour tant d’autres, je lui accorde peu de sérieux.Dans une nouvelle lettre qui transpire la haine, tu m’invites à me ressaisir. En réponse à ta prose dont la virulence nous est désormais coutumière, j’aurais, à mon tour, pu t’inviter à te contenir et à te souvenir.” .

Ensuite le président de la Métropole rétablit quelques vérités concernant les transports métropolitains et le désengagement du Conseil Départemental à soutenir la politique de transport de Nice et sa Métropole. Il indique : “J’aurais pu t’inviter à te souvenir que tu es le responsable public qui, en 2012 à la tête du Conseil départemental des Alpes-Maritimes, a décidé, alors que tu disposais de la compétence en matière de transports publics, de mettre fin à la contribution annuelle de 5,83 millions d’€ que l’institution, dont tu es le maître de fait à défaut d’en être le Président de droit, versait à notre régie des transports.
Malgré ton désengagement, la Métropole Nice Côte d’Azur est parvenue à maintenir ses tarifs pendant plus de 10 ans, en dépit d’une inflation d’abord contenue et aujourd’hui particulièrement forte.
J’aurais pu te rappeler, puisque manifestement tu as perdu le sens de la mesure, que la politique tarifaire qui entrera en vigueur le ler juillet prochain maintiendra le réseau de transports de Nice aux tarifs parmi les plus bas de France.

Concernant la dette de Nice, même si il est difficile de contester les chiffres, Christian Estrosi se defend de sa politique d’investissement et rappelle que des communes de la Métropole dont Eric Ciotti aurait des affidés, sont aussi fortement endettées par rapport au nombre d’habitants. Il rappelle que “J’aurais pu t’inviter à te souvenir, s’agissant de la dette de la Métropole, qu’elle intègre, à la différence de la plupart des autres grandes villes de France, les investissements réalisés en matière de transports, ailleurs portés par des syndicats mixtes ou des sociétés dédiées. J’aurais pu te rappeler, toi qui n’es jamais à une approximation près, que les dettes des collectivités auxquelles tu entends comparer Nice n’ont rien de comparables sauf à être méthodiquement malhonnête. Tu cites par exemple Paris sans intégrer la dette en matière d’infrastructures de transports publics.
Tu évoques la Ville de Nice sans citer d’autres communes de notre département dont les exécutifs sont réputés être tes amis et dont les montants des emprunts, rapportés au nombre d’habitants, sont allègrement plus élevés qu’à Nice.
J’aurais pu t’inviter à te souvenir, s’agissant du projet de prolongement de la Coulée verte, que tu as personnellement soutenu le programme que nous avons défendu devant les électeurs niçois en mars et juin 2020. Tu as personnellement préparé et voté, au Conseil départemental, le contrat Horizon 2026. Ce dernier intègre le soutien de l’institution départementale à cette opération dont la justice, par deux décisions du tribunal administratif de Nice, et une décision du tribunal judiciaire de Marseille, a rappelé qu’elle était légale et répondant à un motif d’intérêt général. J’aurais pu tu rappeler, toi qui as érigé le mensonge en doctrine politique, que ce soutien de l’institution départementale a fait l’objet d’une convention entre la Métropole Nice Côte d’Azur et le Conseil départemental. Que le Président de droit de l’institution dont tu entends être le maître de fait l’a signée en février 2022. Et ce malgré toutes tes gesticulations politiciennes visant à tenter de faire machine arrière, allant même jusqu’à financer une association lyonnaise pour assouvir, par personne interposée, ton envie d’en découdre.
” . Il est tout aussi vrai que l’utilisation de fonds publiques pour faire de la gesticulation politique est inacceptable, sans parler du résultat qui en a découlé.

Au sujet du Grand Prix de France, pas grand chose à en dire, si ce n’est la mauvaise gestion et le mauvais modèle économique choisi plombés par une conjoncture qualifiée de dramatique pour l’industrie du tourisme pendant les périodes Covid. Pour se défendre, l’édile de Nice indique : “J’aurais pu t’inviter à te souvenir, s’agissant du choix du Conseil régional, partagé avec les autres institutions de la région, d’accueillir au Castellet le Grand Prix de France de F1, que cette décision est la concrétisation d’une volonté politique portée au plus haut niveau de l’Etat par des responsables publics, à l’image de l’ancien Premier ministre, François FILLON, dont tu n’as cessé de te réclamer ces derniers mois. J’aurais pu te rappeler, au-delà de tes outrances, que l’accueil du Grand Prix de France au Castellet a permis de générer des retombées économiques estimées à 279,5 millions d’euros qui ont bénéficié au territoire régional, de Marseille à Nice et tout particulièrement à nos amis varois.” Qui a vu les retombées économiques ? Certainement dans le Var mais dans les Alpes-Maritimes, ne nous mentons pas, il n’y a eu que du vent.

Il continue en attaquant sur la gestion départemental et sur nos séniors, source d’adhérents infinie chez les LR comme le soulignait l’enquête de Libération. Il indique que : “J’aurais pu t’inviter à te souvenir, alors que tu prétends me donner de leçons de gestion et de train de vie, que tu es le Président de la Commission des Finances du Département qui accorde au fonctionnement de ses EHPAD le plus faible soutien financier de tous les départements du pays. Révélant ainsi que tu préfères convier les seniors dans des « dancings » pour t’y faire acclamer plutôt que d’exercer la plénitude des compétences que la loi accorde à l’institution départementale pour accompagner de manière digne la dépendance de nos aînés. J’aurais pu te rappeler ainsi que tes équilibres financiers se font au détriment de la dignité de nos anciens. Il en est de même en ce qui concerne le Service Départemental d’Incendie et de Secours via lequel tu lèves une nouvelle taxe sur l’ensemble des communes du département sans apporter la moindre réponse aux craintes légitimement exprimées par nos pompiers quant à leur dotation en matériels et à leur répartition sur la ville de Nice.” Il est vrai que les soirée “dancing” du département donnent plus l’envie de te faire euthanasier à un certain âge que d’y participer.

C’est dans avant dernière partie que le Maire de Nice tacle un peu le train de vie du député qui n’a jamais travaillé de sa vie dans le civil. “Les beaux ratios de gestion que tu prétends afficher ne font qu’attester de ta conception de l’action publique : l’inaction en tant que décideur, le fiel en tant que procureur. J’aurais pu enfin t’inviter à te souvenir, alors que tu tentes, par contraste, de t’ériger en parangon de la vertu, que tu foules quotidiennement au pied la loi relative au non-cumul des mandats. Toi qui disposes quotidiennement, au Conseil départemental, d’un Cabinet parallèle et d’un train de vie qu’aucun autre Conseiller départemental, fut-il Président de commission, dans aucun autre département du pays, n’a osé s’arroger.” Là aussi, si certains de nos détracteurs nous conseillerons ne nous penchez sur les idées d’Eric Ciotti, ce qui nous intéresse particulièrement ce sont les extras que s’adonnent nos chers élus donneurs de leçons. Surtout quand depuis septembre, nous recevons l’ajustement des impôts qui fait souvent mal en fin d’année. Avec tout cet argent public, si chaque élu se permet des trains de vie de mini-PDG, il ne faut pas s’étonner de l’assurance que prennent ces derniers à la tête de nos administrations.

“J’aurais pu te rappeler, à toi le Député qui vote la loi, que cette dernière est la même pour tous, puissants ou misérables. J’aurais pu te rappeler que je ne laisserai jamais Nice devenir le laboratoire des expériences que tu entends mener dans ta quête éperdue d’un maroquin ministériel, d’une présidence passagère, d’un Elysée rêvé ou d’un Matignon promis. J’aurais pu te rappeler que Nice n’est pas à vendre et qu’elle ne sera jamais la monnaie d’échange d’une catharsis que tu pourrais confier à un professionnel.
J’aurais enfin pu te rappeler d’où tu viens en politique et l’époque où je t’expliquais déjà qu’elle consiste à faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux. C’est-à-dire l’inverse de ce que tu me sembles être devenu.
A titre conclusif, j’aurais pu t’inviter à te contenir, à contenir ta haine et à contenir l’acide qui coule de ta plume. Mais je ne te ressemble pas. Je ne ressens aucune haine. Je n’aime ni les outrances, ni les insultes et encore moins les attaques personnelles. Et je n’abîmerai pas Nice. Avec moi nul besoin de postures excessives, garde les pour les autres.
Aussi, je te souhaite, mon cher Eric, un très joyeux Noël en espérant qu’il t’apporte un peu de sérénité.”

En conclusion, Christian Estrosi écrit beaucoup mais tape peu sur le patron des Républicains, on le sent lasser par ces attaques politiques quasi-quotidiennes. Pour dire les choses dans le fond, nous nous attendions à mieux . Il aurait certainement pu mettre un coup de casque sur le député du port. Mais à quoi sert de perdre son temps de répondre à une énième tirade, quand on est au pays des caribous pour passer Noël : certainement à rien. Les deux barons ont certainement raison sur le fond au sujet de l’utilisation des deniers publics mais n’y a t-il pas plus urgent en ce moment que d’être au chevet des maralpins qui souffrent de leur diminution du pouvoir d’achat, de cette nouvelle année qui s’annonce difficile sur le plan économique et social malgré les happy annonces du gouvernement… Bref espérons, puisque nous sommes toujours plein d’espoir, que nos édiles ont pris de bonnes résolutions pour cette fin d’année, en commençant à faire de la politique intéressante, vivante, et de se clasher si il le faut, avec des arguments qui viennent donner le coup de grâce. Certes cette guerre picrocholine est notre fond de commerce mais si tout allait bien, nous n’aurions pas d’intérêts à exister en tant que média.

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