La faculté de médecine de l’Université Côte d’Azur ©UniversitéCôted’Azur
Ce 13 avril, l’Agence Régionale de Santé annonçait que la subdivision de Nice recevra 199 internes pour l’année à venir, alors que la Faculté de médecine en demandait 245. Quant à Marseille, l’ARS-PACA y enverra 487 internes. En réaction à cela, le maire de la ville de Nice, le président de la Métropole Nice Côte d’Azur et le président délégué de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur a envoyé une lettre au ministre des Solidarités et de la Santé et à la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche pour rectifier le tir.
Dans sa lettre, Christian Estrosi indique que des villes comme Dijon ou Poitiers, peuplées respectivement de 158 000 et 89 000 habitants, forment 261 futurs médecins chacune. Il se désole que la 5ème ville de France, à savoir Nice, avec ses plus de 340 000 habitants, ne forme que 199 internes. Il se dit inquiet “concernant la qualité de prise en charge des patients de tout le bassin“. Il juge que ce chiffre est insuffisant pour “innerver la totalité des hôpitaux concerné“, comprenant Cannes, Antibes, Grasse, Menton, Draguignan, Fréjus et la Corse. Le maire de Nice met en avant le fait que “plus de 50% des médecins installés ont entre 60 et 74 ans“. Il caractérise sa demande d’augmentation du nombre d’apprentis médecins comme n’étant “pas un luxe” puisqu’il “s’agit de répondre aux besoins de formation de notre subdivision, mais aussi d’anticiper les futurs départs à la retraite“. En complément, il ajoute que “nous avons une population âgée consommatrice de soins en forte augmentation“, et que 21,4% de la population de la région PACA est âgée de plus de 65 ans.
Christian Estrosi déplore que “de nombreuses filières sont déjà en difficulté” avec, principalement, “l’impossibilité de prendre en charge de nouveaux patients dans les hôpitaux généraux dans certaines spécialités” et “une saturation des urgences et très peu de médecins qui participent à la permanence des soins“. Dans le public, comme dans le privé, ces filières en difficultés proposent des rendez-vous avec des délais supérieurs à 6 mois, précise-t-il. Le maire de la capitale azuréenne affirme que le CHU de Nice et les centres hospitaliers de la subdivision disposent des capacités de formations nécessaires pour augmenter le nombre d’internes, et qu’actuellement, “le nombre de médecins en formation à Nice est insuffisant pour assurer la médicalisation” des centres hospitaliers.
L’édile de Nice termine sa lettre en demandant “de manière urgente à ce que le nombre d’internes proposés par notre Université Côte d’Azur soit pris en compte, soit 245 pour l’année à venir“.