Marco Odermatt remporte sa deuxième médaille d’or aux mondiaux 2023 ©Sipa
On l’avait annoncé, Marco Odermatt est bel et bien le grand monsieur du ski alpin mondial du moment. Après son titre en descente dimanche dernier, le Suisse a remis le couvert ce vendredi 17 janvier. Entre le jour et l’ombre de la piste de l’Eclipse de Courchevel, le natif de Buochs a mis le feu pour s’imposer pour la première fois de sa carrière en géant aux championnats du monde. Il était déçu après sa 4e place au Super-G, c’est ce qu’on appelle se rattraper en beauté. Après avoir réalisé le second temps de la première manche, il a su imposer son rythme dans la seconde pour maintenir une avance sur son grand pote, Loïc Meillard. Doublé Suisse donc pour un géant particulièrement long (2 minutes 34 secondes d’efforts). Sur la troisième marche du podium se trouve Marco Schwarz. L’autrichien, déjà médaillé de bronze en 2021, était premier à l’issue du premier acte. Auteur encore une fois d’une belle manche, seule une faute en fin du mur des braves le prive d’une victoire. Il repart tout de même avec deux nouvelles breloques autour du cou, de quoi ravir le skieur de Villach. Un podium 5 étoiles histoire de bien lancer la dernière ligne droite de ces championnats du monde.
Pintu en avait dans les pattes
Il a grandi pas loin de la piste sur laquelle il a couru aujourd’hui, il était revigoré après son titre en combiné et sa médaille de bronze au Super-G, et surtout il avait à coeur de décrocher une nouvelle médaille mondiale dans sa discipline fétiche. Le sort en a décidé autrement. Le tricolore, dossard 6 sur le dos s’est élancé avec le couteau entre les dents. En avance sur le premier intermédiaire, Pintu manqua de tomber au tapis sur une faute d’intérieur. Heureusement, le champion du monde du combiné arriva a se rattraper grâce à son gainage et sa technique. Reliant tout de même l’arrivée, le mal était fait et ce n’est qu’en 10e position qu’il clôtura la première manche, à 2,48 secondes de Schwarz. Parti avec les mêmes intentions au deuxième acte, il réalisa une manche plus que solide, réussissant à remonter jusqu’au 6e rang. Malheureusement trop loin pour jouer la gagne, le français a tout de même réussi a faire vibrer le public tricolore.
Pour les autres français, le contraste est tout aussi saisissant; Mathieu Faivre, champion du monde en titre est toujours en grande difficulté avec son matériel et ne peut que signer le 19 temps. Léo Anguenot et Alban Elezi-Cannaferina, pour qui c’était leur grande première en championnat du monde (après le parallèle) signent les 24e et 27e positions. Prometteur pour l’avenir.
Au niveau du classement des médailles, la France reste à la peine avec les deux seuls médailles glanées par Pinturault, en attendant le slalom avec Clément Noël dimanche ?